Les candidats indépendants, Paul Gingues du district de l’Université, Pierre Tremblay du district de Deauville, Pierre Avard du district du Pin-Solitaire ainsi que Pascal Cyr du district de Desranleau se sont dit très préoccupés par la valse des millions de dollars que Bernard Sévigny et son équipe annoncent depuis les derniers jours.
Suite à la déclaration du maire Sévigny à l’effet qu’il compte investir des millions sur la rue Wellington Sud en plus des millions de dollars prévus au budget triennal d’immobilisation, relevé samedi dernier par le journaliste Luc Larochelle, ils se sont dit particulièrement inquiets de l’impact qu’auront toutes ces dépenses sur le compte de taxes des contribuables sherbrookois!
« Pour avoir assisté à presque toutes les séances du conseil, au cours des 4 dernières années, je peux témoigner de l’omniprésence de la ligne de parti à l’hôtel de ville qui fait en sorte que la grande majorité des enjeux importants passent pratiquement toujours comme une lettre à la poste. À titre d’exemple, sur 110 votes demandés au conseil municipal, au cours du dernier mandat, madame Berthold a voté en faveur à 106 reprises. Il faut donc réaliser que voter pour les membres du Renouveau Sherbrookois, c’est voter les yeux fermés pour cette valse de millions de dollars », de dire Pascal Cyr.
De son coté Pierre Avard a affirmé que cette élection prenait l’allure d’un véritable référendum sur ces sommes colossales de fonds publics. « C’est d’autant plus inquiétant que ces millions d’investissements ne sont soutenus par aucun plan d’affaires. Pire encore, Bernard Sévigny est incapable d’indiquer quelle part les contribuables sherbrookois auront à assumer. Autrement dit, voter pour l’Équipe Bernard Sévigny, n’est rien d’autre que de lui donner un chèque en blanc », a déclaré PIerre Avard.
Ce denier a insisté pour dire qu’en donnant une majorité au Renouveau Sherbrookois, cela équivalait à se donner la garantie d’une augmentation de taxes pour les 4 prochaines années, et ce, bien au-dessus de l’IPC.
Pierre Tremblay, candidat dans le district de Deauville s’est dit estomaqué de lire une déclaration de Bernard Sévigny dans La Tribune du 4 octobre qu’il a tenu à citer. Apprécier un projet comme çà, çà ne prend pas trois mois. Si on veut être conseiller municipal, c’est parce qu’on a la capacité d’analyser des dossiers, dixit Bernard Sévigny. «Une telle déclaration est une insulte à mon intelligence et à celle des citoyens et citoyennes », a lancé Pierre Tremblay.
Pour lui, iI est clair que Bernard Sévigny s’attend, comme d’habitude, à faire adopter tout ce qu’il veut puisque c’est connu que les membres du Renouveau Sherbrookois endosse aveuglément quasiment tous les projets que leur présente le cabinet de la mairie.
Paul Gingues s’est également déclaré préoccupé par l’ampleur des sommes prévues en investissements au cours des 2 ou 3 prochaines années. « Quand je réalise que l’investissement prévu, seulement pour la construction d’un stationnement sur Wellington Sud, est beaucoup plus élevé que le total des investissements annuels pour la réfection de nos rues, et ce, pour toute la ville. Il y a vraiment de quoi s’interroger sur le choix des priorités à la ville de Sherbrooke ». Ce dernier a expliqué qu’il n’était pas contre la revitalisation du secteur Wellington Sud, mais qu’il fallait le faire à la mesure de nos moyens et en nous assurant que toutes les alternatives ont été prises en considération.
Les quatre candidats ont invité les électeurs et électrices à bien réfléchir à leur choix le 5 novembre prochain et à s’assurer que les futurs conseillers et conseillères municipaux soient en mesure de s’exprimer librement et ainsi bien représenter les intérêts de tous les citoyens et citoyennes. « À titre de conseillers indépendants, nous nous engageons à prendre tout le temps requis pour analyser les projets qui nous seront présentés, à poser toutes les questions qui nous semblent importantes, à contribuer à la bonification et à l’amélioration des projets et à nous assurer que tous ces investissements respectent la capacité de payer des contribuables sherbrookois ».