Le 19 septembre dernier se tenait au Théâtre Granada un grand débat électoral organisé par la Fédération étudiante de l’Université de Sherbrooke (FEUS) et le Regroupement étudiant de maîtrise, diplôme et doctorat de l’Université de Sherbrooke (REMDUS) devant une salle pleine de plus de 150 personnes. La diffusion en direct a permis 889 visionnements supplémentaires. Bien que les étudiant·es étaient nombreuxes dans la salle, toute la population sherbrookoise était la bienvenue.
Les candidat·es Caroline Saint-Hilaire (CAQ), Christine Labrie (QS), François Vaes (PLQ), Yves Bérubé-Lauzière (PQ) et Zoée St-Amand, toustes de la circonscription de Sherbrooke où le campus principal de l’Université de Sherbrooke est situé, étaient présent·es. L’événement, diffusé en direct sur les pages Facebook des deux organisations étudiantes hôtes, était animé par Marie-Hélène Ste-Croix, directrice des communications, vente et marketing de CFAK et avocate.
Les thèmes des questions avaient été sélectionnés par les membres et amenait les candidat·es à se prononcer sur le racisme systémique – terme auquel seule la candidate de Québec Solidaire souscrit – ainsi que sur la lutte aux violences à caractère sexuel. Le rapport « Rebâtir la confiance » portant sur l’accompagnement psychosocial/judiciaire des victimes d’agressions sexuelles et de violence conjugale élaboré par un comité transpartisan auquel la député sortante Christine Labrie a contribué fait l’unanimité parmi les candidat·es qui proposent toustes de mettre en branle l’ensemble des recommandations du rapport dans des délais variables.
La réforme du mode de scrutin était aussi au cœur des débats. Les candidat·es du PCQ, du PQ et de QS ont rappelé l’importance d’une telle réforme alors que Caroline Saint-Hilaire (CAQ) disait avoir d’autres priorités et que le candidat du PLQ préférait augmenter les incitatifs à aller voter. Le désistement de ce projet auquel la CAQ s’était engagé a attiré beaucoup d’attention sur la candidate Caroline Saint-Hilaire.
L’environnement était aussi au cœur du débat. De la réduction des émissions de GES à la préservation des milieux naturel et de l’accès à ceux-ci à l’électrification des transports collectifs, les visions des différents partis ont pu être exprimées alors que les propositions extractivistes de la candidate du PCQ contrastaient avec celles des autres partis souhaitant parfois faire de la transition énergétique une opportunité d’affaire (CAQ, PLQ) ou l’occasion de structurer une nouvelle ère des transports en commun (QS). Une chose est certaine, les candidat·es du PLQ, du PQ et de QS disaient souhaiter faire de la lutte aux changements climatique un enjeu majeur, un projet de société alors que la candidate du PCQ espérait que le génie humain permette une exploitation accrue des ressources sans la pollution qui l’accompagne et que la candidate de la CAQ présentait la plus faible cible de réduction des GES parmi celles présentées.
La question de l’accessibilité des études, de la crise du logement étudiant, de la précarité financière étudiante devant l’inflation ont aussi été abordées, permettant au public de se faire une idée des diverses propositions et visions des cinq partis représentés ce soir-là.
Le tout s’est terminé alors que la députée sortante Christine Labrie essuyait les attaques à boulet rompus des candidat·es de la CAQ, du PQ et du PLQ, retorquant qu’elle est tout à fait à l’aise de s’attaquer aux injustices sociales avec les propositions fiscales de son parti tout autant qu’elle assume pleinement l’ambition des projets structurants proposés en transport en commun et en environnement alors que les autres candidat·es les présentaient comme irréalistes et rêveurs.