ÇA FAIT MAINTENANT 50 ANS QUE CE SLOGAN DU FRONT DE LIBÉRATION DES FEMMES (FLF) EXPRIME LE RAS-LE-BOL DE LA VIOLENCE DU PATRIARCAT, À LA BASE DE L’OPPRESSION DES FEMMES. SOMMES-NOUS EN TRAIN DE TOMBER DANS UN OUBLI GÉNÉRAL DES ACTIONS POSÉES PAR CES MILITANTES DU DÉBUT DES ANNÉES 1970 OU EST-CE QUE NOUS POURSUIVONS LES LUTTES INITIÉES PAR CE MOUVEMENT FÉMINISTE RADICAL ?
Qui se souvient du 8 mars 1971 alors que deux militantes de la cellule avortement du FLF lancent une campagne pour l’avortement gratuit et sur demande ? Elles estiment que le contrôle du corps des femmes est l’une des causes les plus importantes de leur oppression. L’objectif est d’offrir un service d’avortement et de diffuser de l’information sur tout ce qui touche à la santé reproductive des femmes. Elles demandent l’abolition des comités thérapeutiques qui sont principalement composés d’hommes qui accordent un avortement uniquement aux femmes pour qui la poursuite de la grossesse met leur vie ou leur santé en danger, ou si elles souffrent d’une maladie mentale. Durant une même période, un seul avortement a été pratiqué dans les hôpitaux francophones pour 180 dans les hôpitaux anglophones. Pour lancer cette campagne, une marche est organisée le 8 mars 1971.
Il est incontestable que le Front de libération des femmes, dissous en décembre 1971, a laissé des traces de ses luttes puisqu’il est à l’origine du 8 mars tel que nous le connaissons présentement au Québec.
Depuis, le féminisme s’est développé et les femmes ont fait des gains, oui, mais rien n’est acquis.
Restons debouttes !