Si on entend parfois dire que les champs de soja sont responsables de la déforestation de la forêt Amazonienne, on peut se dire qu’il faudrait réduire notre consommation de tofu ou de lait de soja. Il faut d’abord comprendre que pour obtenir une certaine quantité de protéines ou un certain nombre de calories de sources animales, il faut que l’animal ait d’abord consommé une quantité encore plus importante de protéines ou de calories.
Il faudrait ainsi utiliser beaucoup moins de terres arables si on mangeait directement ce que produisent les champs plutôt que de destiner leur production à des animaux qui ne conserveront qu’une partie des nutriments. On estime qu’autour du globe, près de 80 % des terres cultivées sont destinées à l’élevage, alors que celui-ci fournit moins de 20 % des calories produites sur la planète (Ritchie, 2017 : https://ourworldindata.org/agricultural-land-by-global-diets). Un virage alimentaire végétal impliquerait alors moins d’énergie dépensée, moins de ressources humaines nécessaires, moins d’eau potable gaspillée, moins d’émissions de GES et moins d’espaces de vie ravagés.
Disons qu’on laisse l’enjeu environnemental de côté. Le fait que notre consommation de viande implique de tuer chaque année environ autant d’animaux terrestres qu’il a existé d’humains dans l’Histoire ne devrait-il pas minimalement porter à réflexion (Planétoscope : https://www.planetoscope.com/elevage-viande/1172-.html)? Pourtant, la capacité de ces animaux à ressentir de la douleur, du bonheur et des émotions n’est plus à démontrer. Pour ceux qui seraient tentés de justifier nos actions du point de vue de l’intelligence des animaux, il faut savoir que plus on étudie l’intelligence animale, plus le fossé que nous avions creusé entre eux et nous se rétrécit. Des recherches portant sur les facultés intellectuelles des poulets ont révélé de « fortes évidences» démontrant que ceux-ci ressentent non seulement des émotions, mais bien de l’empathie lors de tests effectués en présence de leur progéniture (Marino, 2017 : https://doi.org/10.1007%2Fs10071-016-1064-4). Ils sont capables d’effectuer des calculs simples, de reconnaître plus d’une centaine d’individus et d’user d’un certain degré de contrôle de soi. Ils sont même aptes à reconnaître la permanence des objets, surpassant le bébé humain à ce chapitre (Untamed Science : https://untamedscience.com/blog/how-smart-are-chickens/).
Il semble aussi que les cochons, adeptes de bains de boue, mais d’une grande propreté contrairement à la croyance populaire, seraient en mesure de se reconnaître dans un miroir. Il s’agit d’une compétence qui témoigne d’un niveau d’intelligence hautement élevé. Ces êtres, reconnus comme étant très sociaux, joueurs et curieux, seraient des amateurs de jeux de créativité. On les sait capables d’empathie. On leur reconnaît une mémoire importante et une vaste gamme d’émotions. Ils peuvent ressentir de la joie et du stress, ce qui a été observé par leurs réactions à différents styles de musique. Ces créatures roses et potelées ont chacune leur personnalité qui les distingue de leurs confrères et consœurs (Marino et Colvin, 2016 : https://animalstudiesrepository.org/cgi/viewcontent.cgi?article=1000&context=mammal).
Toutefois, peu de gens osent réellement appliquer ce critère de l’intelligence à des humains ayant des capacités cognitives modestes. On ne peut traiter avec moins de respect et de considération de jeunes enfants ou des personnes en situation de handicap cognitif.
Pour être rentable, l’industrie de l’exploitation animale se doit de produire à un rythme élevé. Indépendamment de la bonne volonté, le bien-être des animaux ne peut être la priorité. La vache qui rit n’est qu’une histoire qu’on se raconte pour se rassurer. Il n’y a rien de légitime à laisser un être conscient suffoquer, un crochet dans la joue, à priver des êtres de la lumière du jour une vie durant, à les enfermer dans des cages trop petites pour qu’ils puissent se retourner, à les séparer de leurs enfants, à faire en sorte que leurs jambes ploient sous le poids d’un corps qui grossi trop rapidement, à leur trancher la gorge pour quelques minutes de plaisir gustatif. Notre dernier cheeseburger en valait-il vraiment la peine ? Tout le monde est en faveur de la protection de l’environnement et opposé à la souffrance animale. Devenir végane c’est tout simplement aligner ses actions avec ses valeurs. À tous ceux qui s’en font pour le sort des plus vulnérables, jetez un coup d’œil au contenu de votre panier d’épicerie. Ouvrons la voie à une société où le bien-être des animaux est véritablement pris en compte.
Pour vivre l’expérience d’un restaurant 100% végane à Sherbrooke, rendez-vous chez SAUG.E cuisine végane. Vous pouvez aussi visiter SAFE, le sanctuaire pour animaux de ferme de l’Estrie (le seul au Québec !).