Normalement les comités de citoyens sont assez de bruyants revendicateurs mais ce n’est pas ce que j’envisage.
J’ai été apolitique pendant des décennies, influencé par la pensée de Buckminster Fuller, qui, incidemment a travaillé à Sherbrooke en 1914 au moulin à coton, rue du Pacifique. C’est lui qui a fait le design de la biosphère sur l’Île Notre-Dame, Montréal, qui abritait le Pavillon des États-Unis, à l’exposition universelle de 1967 à Montréal.
Mais, depuis environ 8 ans, influencé cette fois par Roméo Bouchard et son prof. de politique, André Larocque, je me suis remis à re-croire en la politique, recadrée toutefois dans une réforme de la démocratie axée sur la souveraineté du Peuple en général et sur l’écriture citoyenne de notre Constitution, en particulier, via une Assemblée Constituante ouverte et représentative du Peuple, c’est-à-dire, de préférence tirée au sort, pour éviter les manipulations du pouvoir.
C’est ainsi que je me suis présenté aux séances de conseils municipaux dans mon ancienne ville ainsi que depuis trois ans ici, ville que j’ai habitée dans le passé. J’ai « évidemment » proposé une constitution municipale, passée dans le beurre. C’est correct.
Dans l’ancienne ville, je faisais des propositions librement tandis qu’ici ça passe par des questions. Je peux comprendre, Sherbrooke est quatre fois plus populeuse.
À Sherbrooke, lors de mes premières parutions au conseil, dans l’autre administration, j’avais suggéré un concours de photo du plus bel arbre, m’inspirant d’une initiative semblable dans mon ancienne ville.
Je fus tout à fait surpris que ma suggestion a été acceptée et j’exprime de la gratitude.
Au total, je crois avoir fait pas moins de 200 propositions durant ces 8 années.
Récemment j’ai été déçu plusieurs fois devant une indifférence devant plusieurs suggestions ( toujours via des questions).
C’est ainsi que mes suggestions de faire un plan d’alimentation durable, un plan santé-environnement, faire partie du réseau des villes sans perturbateurs endocriniens, d’avoir un comité -tout de suite- d’exploration d’une structure de participation citoyenne, qui pourrait être un conseil de vie démocratique, le souhait de voir l’agroécologie dominer dans notre territoire agricole à 37%, ont été peu ou pas répondues. Le plan climat est retardé alors que le climat ne retarde pas ses changements radicaux et Nous, ne pouvons pas, semble-t-il nous opposer.
Je crois donc qu’un individu seul ne peut pas la plupart du temps, faire grand-chose au conseil municipal, tout en reconnaissant que les élu.es font un travail persistant important. La politique de l’arbre est à faire mais la politique de la participation citoyenne, est remise aux calendes grecques.
Alors, à mon avis il faudrait un comité de gens décidés à agir avec énergie, patience , créativité, collaborent pour structurer la présence au conseil, en groupe pour accentuer la force, la densité, la vitalité, l’argumentation.
Des stratégies peuvent être discutées, par exemple rencontrer les élu.es concerné.es sans payer de pots de vin….
Si cela sonne une cloche à des lecteurs, lectrices de former un tel comité conseil municipal peut-être le dire à ce Journal.