En matière de transport adapté, une unanimité se dégage autant du côté de la Société de transport que des usagers du transport adapté à Sherbrooke. Nous avons eu l’un des meilleurs systèmes au Québec.
Depuis l’automne dernier, le transport n’assume plus son rôle de support à l’intégration tel que défini dans la politique d’admissibilité. Comment expliquer que l’on engage des dépenses pour l’embauche d’une employée pour rationaliser en ramenant la cote de satisfaction à la baisse?
Moins de 10 ans après la prise en charge du financement du transport adapté par le gouvernement et les villes, le ministère des Transports oblige les organismes en transport adapté à rationaliser. Manque de financement adéquat, nous ne sommes toujours pas arrivés à desservir l’ensemble de la population handicapée. Avec le vieillissement, la demande s’amplifie. Vingt ans de rationalisation ont fini par vider le citron. En cela je suis d’accord avec le président de la STS quand il dit que le financement est le nœud du problème.
La subvention du ministère des Transports est passée de 75% à 50%: pourquoi en faire porter l’odieux sur le dos de l’usager? Quel avantage a-t-on de laisser planer l’idée que les personnes handicapées soient des enfants gâtés? (Référence à l’article de la Tribune, du 3 février 2015.)
Monsieur nous parle des quatre cents annulations le jour même. Qu’il nous fournisse les statistiques, à savoir: Quelle est la moyenne journalière sur une période d’un an de ces annulations? Quelles en sont les principales raisons? Dans quelles proportions sont les usagers récidivistes? Qu’a fait la STS pour corriger le comportement de ces récidivistes? Que sous-entend le président de la STS par des demandes personnalisées de plus en plus précises?
Monsieur le président nous demande d’être flexibles. Lors de la réservation, les usagers ont à préciser les heures de rendez-vous, celles de départ et de retour. En fin de compte, ce sont les répartiteurs qui vont décider dans quelle plage horaire le véhicule nous transportera avant et après le rendez-vous. La flexibilité, c’est beaucoup plus à la répartition que cela se décide, quoi qu’en dise le président!
Se croire invincible
Dans mon patelin, quand nous avons démarré le transport adapté, un monsieur se promenait de village en village pour le dénigrer. Deux ans plus tard, atteint d’un cancer en phase terminale, devinez comment il fut transporté pour ses soins?
Pourquoi nous acharnons-nous à détruire ce qui dans le futur pourrait nous donner à tous une vie plus facile, plus agréable? Que restera-t-il pour vous lorsque vous serez vieux et que votre corps ou votre esprit ne vous suivra plus dans vos activités? Comme bien d’autres personnes limitées physiquement, je me suis battu pour améliorer mon sort en créant des services à une mesure plus humaine. La différence entre vous et moi, c’est que j’ai frappé très jeune ce mur de la vulnérabilité. J’avais dix ans lorsque le diagnostic d’une maladie dégénérative m’a éclaté à la figure.