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Un peu plus tôt le mois dernier, j’ai eu la chance d’aller voir Moïra, spectacle jeunesse de la compagnie de danse Sursaut.
Moïra est inspiré de la mythologie Grecque, soit les Moires. Les artistes – ou plutôt les déesses sur la scène sont Stéphanie Brochard, Vicky Gélineau et Caroline Namts. Sous la direction de Morgane Le Tiec, la salle bondée du Théâtre Centennial a été captivée par une danse d’abord lente et terrestre qui deviendra graduellement plus aérienne et éclatée, le tout sur la musique de Blaise Borböen-Léonard.
La pièce en soit est muette. La musique, elle, est instrumentale et le décor est minimaliste. On y voit en arrière-plan des sabliers dont un plus imposant qui fera office de compte à rebours de la pièce mais aussi d’une symbolique du temps qui passe. Avec la progression de la pièce, on entend le tempo de la musique s’accélérer, la musique s’agrémenter de percussions et la danse de sauts et de pirouettes, le tout ponctué de moments plus doux. L’accent sera mis sur les costumes et les accessoires. Ceux-ci ont eu une prise sur le plus jeune auditoire, qui a un moment a inondé la salle de rires lors d’un passage dans lequel la scène semblait se replier sur elle-même, par le jeu habile des déesses.
J’ai sondé l’auditoire à la fin de la pièce pour demander : « En un mot, qu’est-ce que vous avez retenu de la pièce? » Les plus jeunes ont adoré! À mon interrogation, ils et elles ont dit : « Intéressant », « Pertinent », « Drôle », et « Fabuleux ». Et si les enfants ont ri de bon cœur, ce sont les parents qui ont applaudi à tout rompre.
L’amoureux des arts de la scène en moi a également trouvé son compte dans cette petite pièce, d’une durée de 45 minutes, qui mêle de façon ludique la mythologie et la danse moderne. Et si les Moires sont les parts de gloire, de malheur et de bonheur dans chacune de nos vies, je crois que le bonheur a gagné l’auditoire. Je souhaiterais aussi joindre ma voix à toutes celles et ceux qui sont peiné d’avoir passé les dernières années loin des scènes et des salles de spectacle pour que la gloire pleuve sur la compagnie de danse Sursaut et ses déesses. Vivre des arts de la scène n’est pas chose aisée aujourd’hui. Pour le malheur, il devra rester à la porte. Parce que Moïra plaira à toute la famille.