Des millions d’enfants iront à l’école cette semaine. Ils peuvent se compter chanceux, parce que des millions d’autres, ailleurs dans le monde, n’auront pas cette chance.
En fait, environ 57 millions d’enfants d’âge scolaire, et particulièrement des filles, ne vont pas à l’école du tout dans certains pays, surtout en Afrique et en Asie. Des millions d’autres n’y reçoivent qu’une éducation de piètre qualité, qui ne leur permettra ni de lire, ni d’écrire ou même de compter.
L’investissement dans l’éducation de base est l’une des meilleures façons de lutter contre la pauvreté. Le nombre d’enfants en âge d’aller à l’école dans le monde, mais qui n’en avaient pas la possibilité, est passé de 75 millions en 2009 à moins de 57 millions aujourd’hui, grâce entre autres au soutien de mécanismes comme le Partenariat mondial pour l’éducation. L’impact de cette diminution du nombre d’enfants non scolarisés sera immense à long terme sur la lutte à la pauvreté.
Le Partenariat mondial pour l’éducation a pour but de permettre à tous les enfants dans le monde d’aller à l’école et d’y recevoir une instruction de base de qualité. Mis sur pied en 2002, il est jusqu’ici venu en aide à 59 pays dans le monde et pourrait venir en aide à une dizaine d’autres au cours des prochaines années.
Le Canada a jusqu’à maintenant contribué au financement de cette initiative, mais modestement — par rapport à d’autres pays donateurs. Sa juste contribution serait d’environ 150 millions de dollars sur une période de quatre ans. J’espère que c’est ce qu’il s’engagera à faire lors de la visite prochaine à Ottawa d’Alice Albright, du Partenariat mondial pour l’éducation.
Pour vous donner une idée de ce que représentent 150 millions de dollars sur quatre ans pour le gouvernement canadien, rappelons que le simple fait pour le Canada d’avoir rétabli le taux d’impôt sur les revenus des sociétés à ce qu’il était avant 2008 lui aurait permis de récupérer plus de 5milliards de dollars en 2011-2012 et plus de 11 milliards de dollars en 2012-2013.