Mélanie Joly rétablit le financement du Canada à l’UNRWA

Date : 21 mars 2024
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Crédit image : Femmes de l'organisme de paix américain CODEPINK manifestent à Washington en soutient à L'UNRWA

De courageuses femmes de l’organisme de paix américain CODEPINK manifestent à Washington pour exprimer leur soutien sans failles à l’UNRWA décrié par les médias.

Les APLP remercient la ministre des Affaires étrangères pour cette action.
Il faut hélas compter d’abord en toute objectivité parmi les premiers ennemis de l’UNRWA la dizaine alléguée de ses propres membres (oscillant donc entre 0.3 et 0.8 % d’entre eux) qui, excédés par leurs années de soins militant contre l’oppression inqualifiable d’Israël envers les Palestiniens, auraient trahi leur mandat onusien en participant à l’attaque raciste et terroriste du 7 octobre contre des cibles civiles israéliennes, parmi lesquelles on a compté autour de 1100 morts. La professeure en droit de l’Université du Québec en Outaouais Camille Marquis Bissonnette dans Le Devoir du 31 janvier :   »  Dès qu’elles ont été soulevées, les allégations à l’endroit de 12 des 28 000 travailleurs de l›UNRWA ont été prises très sérieusement par les Nations unies. Le commissaire général de l’Office, Philippe Lazzarini, s’est déplacé à New York vendredi 26 janvier pour rencontrer le secrétaire général des Nations unies en personne. C’est dire que cette crise n’est pas prise à la légère. Neuf des personnes soupçonnées ont immédiatement été mises à pied et une enquête du Bureau des services de contrôle interne de l’ONU est en cours au sujet de ces allégations.   »  Là aurait dû se conclure l’affaire.

Les pires ennemis de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (désignation en français d’UNRWA : treize mille membres à Gaza) sont les pays occidentaux guerriers devenus ennemis de l’Organisation des Nations-Unies, parce que l’instance internationale joue le rôle d’arbitre, en mettant de sérieux bâtons dans les roues de leurs guerres injustes (comme toutes les guerres, selon notre point de vue pacifiste).

Un exemple probant en a été donné avec le jugement de la Cour Internationale de Justice du 26 janvier. Dès le 1er novembre, les Artistes pour la Paix avaient donné mandat à maître Gilles Dévers de réclamer à la CJI, parallèlement à la courageuse et essentielle demande de l’Afrique du Sud, de se pencher sur les actes génocidaires perpétrés par Israël. Merci aux treize juges de la CJI pour avoir résisté aux immorales pressions politiques des puissants, dont hélas le Canada.

Nous recommandons à tous et toutes d’avoir la patience de regarder en entier la précieuse vidéo produite par LE MÉDIA (France), le jour-même de la décision par la CJI. On y entendra non seulement le témoignage juridique d’une logique imperturbable de maître Dévers, mais aussi celui à chaud des remarquables journalistes Nadiya Lazzouni et Meriem Laribi, cette dernière ayant l’audace, hélas confirmée depuis, de prédire que les médias occidentaux allaient déformer la décision de la Cour. En prime, vous y trouverez aussi le témoignage émouvant de l’ambassadrice palestinienne en France, madame Hala Abou Hassira, ci-contre.

Le dernier mot à madame Bissonnette :   »Ne faisons pas de politique sur le dos de la population gazaouie. Au nom des considérations d’humanité les plus élémentaires, le Canada et les autres pays occidentaux doivent rétablir leur financement de l’UNRWA, impérativement et sans délai.   »  Les Artistes pour la Paix, conformément à leur vocation désarmante, ont signé le 3 janvier » la pétition e-4745 qui au titre du Traité sur le commerce des armes (TCA) et des mesures législatives nationales qui s’y rapportent, rappelait au Canada sa responsabilité juridique de veiller à ce que ses exportations d’armes ne soient pas utilisées pour commettre des violations sérieuses du droit international ou des violences graves à l’encontre de femmes et d’enfants. Nous avons donc réclamé:

  • un embargo bilatéral sur les armes entre le Canada et Israël;
  • une enquête pour déterminer si des armes ou des éléments d’armes provenant du Canada ont été utilisés contre des civils palestiniens dans les territoires palestiniens occupés, en particulier au cours de la guerre actuelle contre Gaza;
  • la revue de toutes les activités en matière de coopération militaire et de sécurité entre le Canada et Israël;
  • l’interdiction du transfert non réglementé et non déclaré de matériel militaire à destination d’Israël en passant par les États-Unis.  »

Nous souhaitons qu’Israël saura se libérer de l’influence délétère de Nétanyahou et de son gouvernement d’extrême-droite et militariste en obéissant à la Cour Internationale de Justice, pour éviter de se retrouver état-voyou.

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