Corrections
Contrairement à ce qui a été dit dans le dernier éditorial ( » Le retour fracassant d’Évelyne Beaudin » ), Marc Denault prend l’autobus. Je le vois souvent à l’abribus coin King/Wellington. Fausse aussi l’affirmation du RUTASM dans l’article voisin qui prétend que » La STS n’appartient pas à la Ville… » . C’est une » Personne morale de droit public » créée le 31 décembre 2001 qui appartient à 100 % à la Ville de Sherbrooke.
Un genre de Jean Perrault
Marc Denault, comme son émule Jean Perrault, paraît bien, toujours digne, jamais » un poil qui retrousse » . Mais comme pour Jean Perrault, il ne faut pas trop se fier aux apparences.
Par exemple, en 2015 Jean Perrault a produit un livre blanc » Faire confiance » pour le gouvernement Couillard qui a ouvert la porte à l’abolition des référendums dans les municipalités. Douce vengeance pour celui dont le plan d’urbanisme a été rejeté par 57,6 % de la population en 2007.
La direction de la STS
La STS est une espèce de bébitte qui, comme certains insectes, peut survivre un bon moment sans sa tête. Comme plusieurs paramunicipales, la STS a plus souvent qu’autrement été présidée par des libéraux. Le passage de Bruno Vachon à la présidence de 2014 à 2017 n’a rien changé : la Ville a eu beau augmenter sa quote-part de 40 % depuis 2014, les revenus n’ont progressé que de 9 % soit moins que l’inflation, malgré les hausses des tarifs. Une baisse en réalité.
On a mis beaucoup d’argent dans des fioritures (les multiples modes de paiement, les applis qui vous disent que » l’autobus sera en retard de 2 minutes » , etc…) mais pas tant dans la fiabilité et la rapidité à vous amener du point A au point B, l’essence même du transport en commun. Bref la » plus-value » d’un tel service : rien, » zéro avec une barre dessus » .
Je vois le départ de Marc Denault comme une opportunité, un espoir pour les usagers de voir de réelles améliorations du service de transport en commun. Lui semble avoir choisi ce geste inattendu pour mettre dans l’embarras à la fois la mairesse au retour de son congé de maladie, son cabinet et la vice-première ministre caquiste. Et ça a marché.
Départ de Steve Roy et Philippe Pagé
Le 4 mars, jour de tombée des articles d’Entrée libre, nous apprenions aujourd’hui ces départs (en bons termes, semble-t-il selon les informations disponibles) du cabinet de la mairie.
Un des commentaires provenait justement de Marc Denault : » C’est un indice qui en dit beaucoup sur la gouvernance et le leadership au sein du parti en place et du conseil municipal. Ce sont les enjeux principaux en ce moment à Sherbrooke, la gouvernance et le leadership. Certaines personnes doivent comprendre le message, la première intéressée étant la mairesse« .
J’écrivais plus haut, avant de lire la nouvelle, » il ne faut pas trop se fier aux apparences » . On comprend que d’ici la fin du mandat, Marc Denault (qui ne se représentera pas en 2025), aura le rôle de pointer du doigt, de dénigrer, de donner des coups de pelle au besoin ou, comme ici, de mitrailler les ambulances. Il pourra se partager la tâche avec la conseillère du Lac-Magog qui ne revient pas non plus en 2025.
On aura beau invoquer les dieux de la médiation, si l’opposition libérale cherche une coupable, la mairesse est toute désignée : elle est omnipotente, semble-t-il, à leurs yeux. Et seule responsable des destinées de la Ville.
La mairesse est probablement aussi seule responsable (sarcasme !) des excellents résultats financiers de 2022 qui ont doublé la marge de manœuvre sur le ratio d’endettement (passant de 105 à 100 %, max 110 %) et réduit le ratio du service de la dette à 12,7% (max 20%) pour atteindre la meilleure performance depuis 2015 (au moins!), en augmentant les taxes moins vite que l’inflation.
Mais ça, l’opposition acariâtre ne vous le dira pas.
Faudra chercher. Et pas dans le journal local.
P.S. J’aurai probablement l’occasion de revenir sur la STS, Marc Denault et nos finances.