Ma Première fois … 10 ans plus tard

Date : 1 Décembre 2022
| Chroniqueur.es : Fanie Lebrun
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Avez-vous l’indiscrétion de l’envers du décor ? Sur comment sonne-t-on le glas ? Avec la curiosité de ce qu’on laisse à la relève ? À vous lectorat et contributaires, voici un élan-hommage à Entrée Libre, ce fabuleux journal d’exploration et d’expression ! Ah puis disons-le, de nos jours les claques sont plus souvent au visage que dans le dos ainsi quand on finit de quoi, on se donne de la reconnaissance. 

Qui aurait pu dire qu’une 1ère fois mène à 10 ans de dévouement avec plus de 54 contributions en 38 parutions ! Ça de l’air de rien ces chiffres-là, mais ils parlent d’un journal qui change des vies. Oui, soyons égoïstes et tirons profit de nos implications et voyons comment ce lieu d’apprentissage nous enrichit. 

Que ce champ des possibles vous donne des idées, façons de faire ou même vous conforte avec cette envie inextinguible (par ses divagations, coups de cœur et remerciements) de passer le relais d’une flamme bien vive. Pour que d’autres illuminent leur parcours d’une ferveur de l’inconnu… et qu’un jour, il y ait ce wow d’une évolution impensable à la suite de cette implication.

Entrée Libre, c’est comme le secondaire, on se rend compte après que c’était nos belles années (même si on l’a pas saisi sur le coup et que ce n’était pas toujours facile !)

Déjà mille bravos au journal d’occuper l’espace médiatique. Pour faire tourner la machine, ça prend des gens… qui amènent des gens ! Merci à Antoni d’avoir parlé de ce journal citoyen. 

L’altruisme pur n’existant pas, au début je voulais améliorer mon écriture en pensant être accompagnée par la rédaction en chef (ben oui chu de même moi avec mes attentes de princesse !). Parce qu’une dyslexique-dysorthographique qui écrit, c’est un défi de structure et de syntaxe tout au long du processus et encore plus à la révision. Un souhait non exaucé où la poursuite s’est faite avec une audace inversement proportionnelle au talent. 

Aujourd’hui, c’est l’inverse  ! 

J’écris mieux, mais je n’ai plus le bagou d’antan. Jadis prolifique, décembre 2021 fut la dernière contribution avant ce salut du cygne en décembre 2022.

Ce passage d’une dizaine d’années au journal fut exceptionnel même magique permettant aux idées de sortir et aux facettes d’aboutir. 

Départ avec les babines… sur les bottines 

Écrire part d’une intention et après on s’essaye ! Patine sur les bottines à suivre des passions. Sans les codes, pas grave je me lance avec intérêt et tolérance à l’ambigüité. Le fil conducteur est l’appel du partage des « savoirs » issu d’un caractère « curieux généraliste » formé en sciences humaines, sciences et éducation relative à l’environnement et au leadership public. 

Pour mettre la table, rappelez-vous que ça vient de nulle part comme quoi vous pourriez le faire aussi !

Sans formation en journalisme ni en communication, c’est avec intensité et générosité que ça commence. 

Première participation forte avec trois textes en décembre en 2012 dont une vignette sur l’UdeS avec « 20 000 hrs pour un projet académique » qui donne l’impression d’en mettre autant à la faire. Juste pour un encadré, 4 personnes interviewées et des dizaines de photos. La fierté vient de l’aboutissement d’encourager la jeunesse et de donner de la visibilité à une cause environnementale. « La Fortwo est donc une nouvelle alternative de transport prometteuse qui connaîtra toute sa force de vente quand l’essence sera plus chère ou lorsque les consciences environnementales seront plus élevées… » On enchaîne d’un vox pop fantaisiste réalisé lors du défilé avec « Pourquoi c’est important « d’encore » fêter Noël ? ».

Cette première contribution se termine avec « À quoi servent les artistes ? » pour couvrir l’Apéro culturel et sa remise de prix.

Yves Boisvert – poète incontestable contesté – est récompensé pour son œuvre. A contrario de Louis Hamelin soulignant son « écriture engagée, intégrée et sans compromis », l’inculte que je suis le découvre. En chaise roulante sous oxygène accompagné de Dyane Gagnon, il décédera peu de temps après. Troublée par la captation de son regard pénétrant, les derniers moments de ce monument révèle sa pensée d’avoir « songé à payer des dettes idéologiques. D’autres guerriers vont continuer, des guerres qui ne seront peut-être pas idéologiques. »

Le début de la suite…

Avec ces trois thèmes récurrents – environnement, arts et fantaisie, la main se fait dans la continuité avec la liberté du déterminisme.

Le libre arbitre se fait influencer. Les réponses et rencontres teintent les prochaines contributions d’un ton engagé et irrévérencieux. En février 2013, Les Zapartistes marquent les travers de l’année qui se termine avec l’arrivée de la nouvelle pour « Que le neuf pousse le vieux ». Ils répondront à « Pourquoi ‘’encore’’ parler de politique ? » parce que «c’est ce qui gère le vivre en commun. Si on est juste des individualistes, on est finis ! Il y a une volonté de parler du collectif parce que le collectif, c’est le bien commun. Le privé choisit ses propres intérêts, ses biens à lui, sans penser aux autres. » 

À cette parution s’ajoute « La solidarité internationale, faut que ça torche ! » Wow ! Ce texte publié confirme qu’Entrée Libre offre un espace vivant, ouvert à la liberté créative (faut voir la photo commentée par le monteur du journal). « C’est vrai que, lorsqu’on a 3 carottes à vendre au marché, notre priorité c’est d’avoir des rues propres ! Même très propres, au cas où un ministre canadien passerait et serait assez bête pour couper les vivres parce que ce n’est pas top clean ! Avec 250 millions de dollars par année, Haïti ne se permet apparemment même pas d’être élégant. » 

Sur le même ton décalé pour dénoncer le renvoi par les Philippines de nos déchets passés pour du recyclage, il y aura « Contribution nationale » avec « une bonne main d’applaudissements à tous les signataires de formulaires qui ont permis son arrivée à bon port ! »

Oui, écrire c’est s’échiner à un paragraphe, pour mieux le taillader. On comprend qu’il n’y a pas de recettes absolues, mais de l’absolue perte de temps. Ça prend du temps avec un fouet ça d’épais pour le dévouement (i.e., discipline) !

Finalement, on rencontre les mêmes défis que les écrivains, envoye assis-toi pis écrit.

Si t’es pas assise, t’es pas en train d’écrire !

C’est là que la musique embarque pour agrémenter l’ambiance et se concentrer à la tâche. Cette carrière bénévole aurait été bien infructueuse sans le shuffle/repeat de A Turning One – The Banjo Consorsium et The Missing Room par Moriarty. Chacun sa muse, la musique génère l’autodiscipline pour s’y mettre : plan, brouillon, recherche, rédaction papier et numérique, correction (pénible) pour arriver à la date de tombée (qui comme le loyer arrive toujours trop vite) ! 

Le masochisme pur n’existe pas, faut que ça serve quelque part de contribuer.

Pas payer pour se dévouer, mais…

Ce n’est pas juste bon pour le CV de contribuer au journal, c’est aussi un investissement sur soi-même pour plus tard. Ça forge le caractère et on trouve des trucs utiles, ailleurs.

Aller au front, interpeller, discuter, noter, photographier et mettre en page avec noms et réponses pour l’envoi, c’est ça faire un vox pop  ! Pas payé pour le déplacement, l’utilisation du matériel et le temps mis ! Exigeant, mais des plus gratifiants.

À la relecture de la fermeture du Provigo Belvédère (vox pop juillet 2013), les réponses sont la prémisse de la venue du Baobab Café de quartier. Tellement réjouissant qu’il soit né d’une volonté clairement exprimée. La preuve que Sherbrooke s’enrichit de projets pris à bras-le-corps par la communauté.

Juin 2013, c’est le tour du chapeau avec un trio frontpage. C’est l’été y’a rien, mais y’a Keny Arkana et moi. D’une conversation outremer émerge « Méfiez-vous d’une âme libre ! » avec une nouvelle façon d’aborder une entrevue, basée sur les textes et titres de l’album « Tout tourne autour du soleil » reçu en avance.

Encore faut-il rappeler que tout ça est bénévole, faut trouver des sources de motivation. 

Avec Entrée Libre, en plus de parler directement aux artistes, c’est l’accès aux CD, livres, aux premières de films et aux festivals gratis !!

On se donne et en retour de rédaction cela nourrit le journal. Cercle vertueux qui n’en tient qu’à nous d’engendrer !

Les rencontres ensemencent le parcours et les occasions font le larron. Puisqu’Entrée Libre a connu des années plus fastes, c’est le moment des demandes spéciales pour soutenir l’implication par des repas payés, du matériel, des contrats, etc. Donc au développement personnel (apprentissage) s’ajoute les à-côtés.

La publication d’ « Histoire d’implication » en 2017, mène à des débouchés insoupçonnés. « Des passions, ça passe et ça vient, ça peut même se multiplier malgré le temps limité à leur accorder. Souvent, j’ai chialé qu’à Sherbrooke, il n’y a rien à faire ! Bon, c’est comme quand on ouvre le frigo, pas qu’il n’y a rien, c’est juste qu’il n’y a pas quelque chose qui me tente! Nuance.

Donc me voici dans mes élans de projets. Et arrive tout de suite le doute. Je crois que j’aurais envie de faire des projets de photo. Mais suis-je apte, assez douée ? »

Plusieurs de mes photos paraissent dans le journal. Qui mène à faire, même en amateur, à faire des expos photos et à recevoir un chèque de Copibec pour droits de reproduction !

Des rencontres et des approches

Entrée Libre par sa ligne éditoriale souple donne une liberté d’approche et devient un passeport pour interpeller les gens. Avec quelques recherches et des questions saupoudrées de fantaisie, l’imagination volontaire débouche sur de magnifiques rencontres et les artistes repartent le sourire au visage avec l’impression d’une entrevue originale, loin des carcans convenus.

L’accès aux premières de films et aux artisans pour des entrevues vient aussi des bonnes relations avec les agences de communication !

Défi d’intention

Avec une tête faite d’arborescence, juguler les voies multiples d’un texte est éprouvant. S’ajoute le side effect des DYS- machin, ça devient surhumain. Avec le temps et des conseils bien placés, la persévérance apporte des améliorations. Avec l’audace et le plaisir, une signature en devenir. Malgré la liberté et le loisir des angles différents, gardons en tête la mission du journal d’aborder l’actualité locale/ régionale. 

En 2017, « Well inc. Espace citoyen » porte sur la section de la rue Dépôt avec une invitation à s’ouvrir les yeux pour rêver et d’une identité à développer (sur les thèmes – bureau, cadre naturel et bâti, commerce, habitation et mobilité). 

Le journal permet aussi de rapporter nos expériences. 

Avec l’international jamais loin et en ayant participé aux consultations/ ateliers de la ville (en 2014, 2015, 2017), je partage que « Loin d’être urbaniste, il y a au moins un point que je m’accorde, à savoir l’intérêt des lieux publics habités par des gens qui le côtoient. Avec une curiosité large et un sens de l’observation aiguisé (ah ok chu une scéneuse, bon !) plusieurs bons coups de grandes villes du monde m’ont marquée. Ce n’est pas tous les 35 pays visités à sac à dos qui ont fait bonne figure, mais plusieurs d’entre eux, oui ! Ceux où je me suis arrêtée le temps d’un lunch dans un parc, ces espaces paisibles qui m’ont permis de juste être là pour apprécier. » 

Mais encore, écrire dans un journal, c’est comme d’être prof et l’éducation, c’est ingrat parce qu’on ne sait pas « kossé ça va donner ? ». 

On sème et on ne voit pas toujours les résultats.

Même que des fois, tu l’as direct dans face que tu t’es décarcassée pour rien. Tant d’heures et d’énergie englouties dans le néant (avec l’occasion de visibilité pour le journal). Comme la fois où les fils sont attachés pour une collaboration avec une auteure et plein de copies à distribuer au Salon du livre. Bien non, aucun texte ne parait. Shame on me. Peut-être que je l’ai échappé avec mon trop-plein d’enthousiasme. 

Au moins la fois avec l’énergie de la colère (ça suffit la perte !), j’ai cogné à la porte d’Urbania. Ils diffuseront « Tryptique, l’écho du regard » issu de l’entrevue avec Robert Lepage et son équipe. Oui, oui Robert Lepage en entrevue juste pour moi ! Malgré l’avis d’avance de garder un espace puisque l’entrevue est le même jour que la tombée, le texte ne sera pas publié ! Faut dire que j’avais pété le nombre de mots soliiiide. 

Entrée Libre nous fait aboutir

On explore et ça fonctionne. D’autres fois, on pousse le bouchon et ça ne passe pas ! Au mieux la démarche vécue nous sert. C’est là que l’égoïsme est rentable. D’une part, les entrevues avec les réalisateurs et les acteurs stimulent de leurs réponses notre futur. D’autre part, on se découvre des façons inusitées de faire. Pour attaquer de grandes pointures, allons-y d’originalité pour s’enlever de la pression. Parce qu’un accès à Robert Lepage, c’est exceptionnel. Ainsi les entrevues avec son équipe ont révélés des choses me permettant de l’amener à parler de lui. Par exemple, c’est quoi travailler de manière « organique ? ».

Pour « Normand Baillargeon dirait…», ce fut une jase avec un jeune fraichement sorti du secondaire qui inspira des questions sur l’éducation. 

Vouloir partager des informations, c’est à double sens puisque c’est aussi d’en cueillir.

Rappelons que de se donner des mandats à soi-même, c’est un privilège de liberté et de responsabilité (à livrer). Une fois publié, on vit avec parce que c’est maintenant public ! 

Soulignons que plusieurs textes en forme et contenu n’auraient pu paraitre ailleurs.

N’étant pas journaliste, les propos de journalistes se relaient à travers des textes. En 2019, la série « Dieu, l’état et le citoyen; Le pacte d’une société; Le pacte pour la transition- à tort ou à raison » est un bon exemple, on parle de faits et d’opinions.

Pas critique culturelle, alors interrogeons les démarches. En 2018-2019, le film-hommage à Yves Boisvert avec « À tous ceux qui ne me lisent pas. » est une suite à mon ignorance de 2012 et on découvre le poète avec la vision des créa-acteur.es partagée dans « L’éloge du temps long » (série 2 de 3 jamais terminée…).

Non plus humoriste, laissons-nous aller à l’absurde sans prétention avec Didier Lambert « Dans ma tête » en 2020. L’humoriste se prête au jeu à compléter des phrases issues (sans le savoir) de discussions et autres niaiseries avec mon mec.

En s’abreuvant directement, on récolte pour mieux redonner à la collectivité.

Le hasard fait bien les choses quand on les provoque. Jusqu’à ce que tout s’entremêle  ! C’est ça qui arrive quand on se donne, on finit par se croire  ! On devient une artiste en voie de professionnalisation avec une bourse de soutien aux artistes de la ville de Sherbrooke. « Trio Bancal » verra le jour en livret de citations, recueil de texte et signets photo-citation parce que c’est là où je suis rendue. 

N’étant pas la seule à finir par y croire, recrutée pour le journal par la bande lors de l’Apéro culturel, Évelyne a fini à la rédaction en chef et par publier un roman-feuilleton avec Entrée Libre.

Ainsi, on affine sa confiance et sa plume avec le temps. 

Voilà que récemment avec la découverte d’Annie Ernaux, le doigt pointe sur l’exhibition à se dire d’un style décomplexé. Où le « Je » contextualise des enjeux de société. Son prix Nobel de littérature valide les chemins de travers et le hors sentiers s’emprunte pour devenir commun. C’est une reconnaissance par procuration.

La dilettante (non pas sans doute et tourments) se conforte ! Aujourd’hui, je suis fière d’avoir mis de l’avant du vécu personnel pour illustrer des enjeux sociaux avec des exemples concrets et des maladresses sur fond de spectre raciste, féministe et autres dérives avec « C’est quoi être québécois.e ? », « Dieu vient me chercher », « Mon ami blanc » et « Devenir femme ».

En 2021, « Jour de la terre – Lettre à l’humain », ce texte longtemps souhaité pour enfin parler de la position de la planète et qu’elle nous livre : « J’ai entendu dire que vous étiez au sommet de la chaîne alimentaire. Est-ce vraiment une position enviable  ? Ne vient-elle pas avec un niveau de responsabilité  ? Auriez-vous atteint le sommet du statu quo, confortable dans l’indifférence, avec un déni du consommateur-destructeur  ? ». Le gros trip d’artiste dense et éclaté !

C’est (déjà enfin) la fin…

L’actualité sherbrookoise ne s’enrichira pas de ce texte puisqu’il ne souligne que le champ des possibles à contribuer au journal. Au mieux, inspirera-t-il en tenants et aboutissements avec autant de suggestions à faire vôtre cet espace médiatique.

Anachronique de mon temps… Éloignée dans la marge de la marge de la marge, je n’ai pas les codes d’usage des temps modernes. Comme Balzac d’«Illusions perdues », j’ai pris conscience que « j’allais cesser d’espérer et commencer à vivre ».

J’abdique. Le numérique honore trop différemment l’écriture et le devoir de mémoire. L’attention des gens a diminué avec l’usage des technologies et mon plaisir à écrire longuement n’a pas changé. On n’est plus sur la même longueur d’onde.

En 2022, toujours sans cell ni texto, pas de FB, ni IG. Nostalgique d’un temps qui m’ait inconnu, j’aurais été ravie des échanges épistolaires écrits à la main (le cerveau s’active distinctement qu’au clavier) et si j’avais vécu en 2070, j’envierais ceux ayant écrit dans un journal papier (l’attention n’est pas la même en 3D qu’à l’écran). En tombant sur d’anciennes parutions papier, on voit large sur les contextes du passé avec les autres textes parus. En plus du rappel joyeux des mains et des esprits qui se sont donnés.

Fière d’avoir croisé tant de gens de près et de loin, de ciels qui fait vivre ce média écrit communautaire donc j’en profite pour les remercier !

Merci aux gens (du passé et présent) dont le vétéran tentaculaire Sylvain B. qui a permis la survie du journal, à (jadis) Annie à la trésorerie, à Sylvain V. pour ses débuts avec Peter Watkins et maintenant à la rédaction en chef, à Sophie nouvellement à la coordination, à Jean-Sébastien au comité de rédaction, en plus de Souley, Guillaume et bien d’autres. Avec une mention spéciale à Pierre, France et Lise avec leurs bons mots, c’est bien pour dire que des gens nous lisent des fois.

Pourquoi écrire au journal ?

Pour citer Camus (au banquet de son prix Nobel) « Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. » En d’autres mots empruntés à The Prodigy avec toute l’énergie qui vient avec « I’m a firestarter, twisted firestarter ».

Écrire dans Entrée Libre, c’est d’avoir à cœur ce média « gaulois » distribué en version papier pour rejoindre des gens qui n’ont peut-être pas les moyens, ni l’intérêt des médias conventionnels. Nourri par sa ligne éditoriale ouverte aux citoyen.nes, ce contrepoids donne la parole à ciels qui ne l’ont pas toujours. Il se permet aussi d’être éclectique pour mettre au menu du touski (sujets variés) et de concocter des plats divers (format vox pop, entrevue, etc.). Parfois même de faire advenir des talents (amateurs ou pas) en mettant de l’avant des créations littéraires.

Votre implication est précieuse même si vous n’en voyez pas toujours les effets.

Ce texte est énorme et proportionnel à ce qu’Entrée Libre a représenté en temps et énergie mis au fil de ces années magnifiques. Parfois, il ne faut pas simplement tourner la page, c’est bien de faire un joli bilan avec ces retombées et de donner au suivant en sachant reconnaître les effets d’une contribution.

À votre tour, profitez de cet espace pour vous enivrer ou vous libérer de sujets (d’actualité ou passions). Par la voix d’Entrée Libre, prenez le micro pour qu’une communauté en profite. Faites dans la proximité pour aller à la rencontre de vous-même et des autres  ! Si un sujet vous interpelle, d’autres le seront aussi. Ou au mieux, vous le ferez découvrir. 

Chercher des prétextes pour saisir des occasions.

Ici, l’avantage c’est que votre algorithme ne contrôle pas l’accès à l’information. Comme « dans le bon vieux temps », vous ne savez jamais quand vous allez sortir de votre zone de confort et faire une découverte inestimable ! 

Tendez l’oreille, ouvrez les yeux, prenez la parole. Parfois la satisfaction ce n’est pas tant d’être lu, mais de l’avoir fait.

En 2023, soyez égoïste pour explorer des formats et lieux d’expression. 

Avec générosité, partagez les fruits de vos récoltes. La portée de votre voix et votre opinion est importante pour nous et pour vous ! Ne sachant pas où cela peut vous mener, un jour peut-être aurez-vous la surprise de Confucius avec la lanterne à votre dos qui éclairera de votre expérience le chemin parcouru !

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