Non, ce n’est pas un chevalier des temps modernes parcourant les innombrables pentes et vallons de Sherbrooke sur sa monture mécanique…
Non, ce n’est pas un de ces rêveurs «hurluberlus» perdus dans les nuages planétaires d’un rêve inachevé…
Vous l’avez surement déjà vu passer dans une rue près de chez vous… Eh oui, c’est un des rares Sherbrookois à utiliser une motocyclette pour se déplacer en toutes saisons.
Depuis maintenant quatre ans, Luc Loignon, actuellement étudiant en génie électrique à l’Université de Sherbrooke, se déplace en motocyclette, et ce, été comme hiver.
Utilisant la motocyclette depuis huit ans, Luc voulait profiter au maximum de son engin. C’est donc, d’abord et avant tout, des raisons économiques qui poussèrent Luc à faire des démarches en vue d’utiliser sa motocyclette même l’hiver. Comme tout le monde le sait, l’entretien et la consommation d’essence d’un tel moyen de transport s’avèrent moins couteux comparativement à une automobile.
À chaque automne donc, Luc apporte certaines modifications à sa motocyclette. Pour son utilisation l’hiver, l’installation de pneus d’hiver et du «side-car» (panier) s’avère nécessaire. Mentionnons que les pneus d’hiver sont en fait des pneus utilisés pour le «trail» puisqu’il n’existe pas de pneus d’hiver comme tels pour les motocyclettes…
L’installation du «side-car» s’avère particulièrement importante pour rendre la motocyclette moins glissante et obtenir une meilleure stabilité, celle-ci reposant sur trois roues au lieu de deux.
«Bien sûr, dit-il, l’hiver, mes déplacements sont quelque peu limités. Je ne vais pas à l’extérieur de la ville et si la température glisse en dessous de -25 degrés Celsius, je laisse ma moto se reposer. Cependant, cela ne se produit que 7 ou 8 jours durant l’hiver».
Bien entendu, un bon habillement est de rigueur. «En m’habillant chaudement, je ne risque pas d’avoir trop froid. De toute façon, un peu d’air frais n’a jamais tué personne!!!»
Pour lui, la neige n’a jamais représenté un empêchement majeur dans l’utilisation de sa motocyclette. «Cela met un peu de piquant dans mes déplacements. De toute façon, plusieurs automobilistes ont plus de difficultés que moi» déclare-t-il ironiquement.
D’ailleurs, il trouve très utile sa motocyclette pour faire ses différentes emplettes. «Je ne suis pas tenu de m’organiser en fonction des horaires d’autobus ou de calculer dans mon budget l’utilisation de taxis».
Et si les gens, en le voyant passer, s’étonnent de sa présence dans les rues de Sherbrooke en plein hiver, c’est sans doute le «side-car» qui fait le plus sourire, car celui-ci demeure le reflet d’une autre époque…