LE DROIT DE GRÈVE, UN DROIT LÉGITIME ACQUIS HISTORIQUEMENT

Date : 14 mars 2021
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« LA REINE NE NÉGOCIE PAS AVEC SES SUJETS. »
— JEAN LESAGE, PREMIER MINISTRE DU QUÉBEC

18 février; journée internationale d’action en faveur du droit de grève

En 1964, par la force de la mobilisation, les secteurs publics et parapublics arrachent le droit de grève qui augmentera leur rapport de force dans les négociations et améliora les conditions de travail de centaines de milliers de personnes. Des débrayages illégaux éclatent durant cette période dans des commissions scolaires et à l’hôpital Sainte-Justine. En 1965 le gouvernement fédéral plie à son tour devant la grève illégale dans les Postes. Ailleurs, ce droit est très limité ou inexistant bafouant la convention 87 de l’OIT.

Le droit de grève est un acquis très récent dans l’histoire des relations de travail et il s’est obtenu de hautes luttes. Il est entravé par des lois spéciales, des injonctions et un traitement médiatique dominant très négatif pour limiter l’exercice de ce droit. Pourtant, dans un jugement historique rendu le 30 janvier 2015, la Cour suprême du Canada a statué que le droit de grève est protégé par la Charte canadienne des droits et libertés. Les valeurs inhérentes à ce droit sont la dignité humaine, l’égalité, la liberté, le respect de l’autonomie de la personne et la mise en valeur de la démocratie. (source : Jacques Rouillard, Le syndicalisme québécois. Deux siècles d’histoire)

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