Je me cherche un emploi

Date : 12 Décembre 2014
| Chroniqueur.es : Emmanuelle Dion
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Je me cherche une «job»! Phrase que la majorité des jeunes disent aujourd’hui! Avec un taux de chômage alarmant de 12,6% chez les jeunes de moins de 24 ans, ce n’est pas étonnant de se questionner sur son avenir. Au niveau des 25 à 55 ans, la statistique se situe autour de 6,5%, mais ça, c’était bien avant les coupures générées par le gouvernement actuel.

Le marché de l’emploi ne favorise pas toujours la jeunesse, et ce, malgré les années d’études des jeunes. Les postes disponibles demandent une expérience de travail trop élevée par rapport aux personnes nouvellement diplômées. De plus, ils sont souvent contractuels, à temps partiel, précaires, le salaire laissant à désirer et parfois loin du champ d’études initial. Il n’est pas rare de voir les jeunes déménager vers les grandes villes afin de trouver un emploi dans leur domaine et de s’éloigner de leur ville natale, de leur réseau initial.

Depuis quelques années, on remarque une augmentation du nombre de travailleurs autonomes chez les jeunes. Après tout, à défaut d’offrir ses compétences dans une entreprise, pourquoi ne pas les offrir à sa communauté? Le Forum jeunesse Estrie offre même des bourses aux jeunes qui s’impliquent dans leur milieu grâce au concours Je prends ma place!, en plus de veiller à ce que les intérêts des jeunes soient pris en compte dans les diverses instances gouvernementales. Devenir travailleur autonome a par contre des inconvénients, dont le principal est la stabilité des contrats. Avant d’être reconnu pour ses compétences, il faut une certaine période, travailler d’arrache-pied pour faire valoir ses qualités et son offre de service. En bout de ligne, le stress généré par cette pression doit être bien géré afin de rester performant en tout temps.

Ce qui est alarmant dans cette réalité, c’est la pauvreté engendrée par le manque de travail. Les jeunes ayant obtenu un diplôme ont souvent des dettes à rembourser pour leur éducation, un loyer à payer, parfois une voiture, la nourriture ainsi que toutes les autres dépenses d’une vie d’adulte. Étant donné que les jeunes d’aujourd’hui sont en recherche d’emploi et d’équilibre budgétaire, leurs projets d’avenir sont donc retardés, tels que l’achat d’une maison, la vie de famille et la retraite qui devient une notion abstraite.

Et ce n’est pas le manque de motivation des jeunes qui est en cause dans cette recherche d’emploi! Oh que non! Les jeunes d’aujourd’hui ont à cœur leur réussite et font tout ce qui est en leur pouvoir pour faire valoir leurs compétences. Ils travaillent fort pour sortir du lot et trouver un emploi ainsi qu’un environnement de travail à la hauteur de leurs attentes.

Il faut malgré tout rester positif et faire tout votre possible pour trouver un emploi qui vous correspond. Pour s’en sortir, il faut user de persévérance, de patience et d’imagination. Il est également très utile et ingénieux de communiquer avec les organismes qui aident les chercheurs d’emploi. Ces derniers ont des outils géniaux pour la population de l’Estrie. Il ne faut pas se gêner d’aller profiter de leur savoir et de leurs connaissances pour se démarquer du lot.

L’auteure est membre du Forum jeunesse Estrie.

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