On entend souvent cette réflexion « J’ai gagné mes Élections ! », aussi « Pourquoi changer ? » ou « Ça prend du changement ! » Le 3 octobre prochain, les Québécoises et Québécois sont appelés·e·s à aller exercer ce droit que plusieurs pays n’ont pas ou ont perdu, même encore aujourd’hui : le droit de voter.
L’expérience du scrutin de juin dernier en Ontario — qualifié de désastre pour la démocratie par des analystes — avec 43 % de participation donne à réfléchir. Les ontarien·ne·s semblent s’être dit « Ça va bien, pourquoi changer et aller voter ? »
Actuellement, les sondages Léger et, tout dernièrement, l’analyse de Philippe J. Fournier dans la Tribune du 30 juillet
dernier donnent une avance au Québec et en Estrie à la formation de
François Legault. Cette avance anticipée pourrait quasiment
décourager des adversaires et enlever le goût de la lutte avant même d’aller voter.
Selon moi, le véritable sondage est celui du vote le jour du scrutin et les jours de vote par anticipation.
Comme électrices et électeurs, notre responsabilité est d’analyser les plateformes des partis en lice selon nos valeurs, de regarder les forces des candidates et candidats, non pas par la couleur du parti ou sa chance de gagner ses élections, mais par la qualité de leurs engagements, de leurs convictions et de leur capacité de nous représenter comme citoyens et citoyennes, et non seulement à représenter leur parti.
Des phrases comme « Madame X est tellement gentille » ou
« Monsieur Y est tellement gentil » ne mènent à rien. Ce n’est pas un concours de popularité, mais un exercice démocratique basé sur des valeurs.
Citoyennes, citoyens, exerçons ce droit de vote que possèdent pauvres ou riches, femmes et hommes. Et surtout, que le
Québec batte un record de grande participation à ce scrutin du 3 octobre prochain.