Écologistes, je vous hais! Ça va grincer. On marche pour le climat, on s’extasie pour Greta Thunberg, les épiceries bio, les énergies renouvelables, le vélo, etc. Eh bien, tu as raison, car toute cette diversité autour du globe qui se retrouve unifiée pour la cause, c’est beau! Mais si c’est beau, pourquoi te haïr? Me voilà, te compter une brève histoire.
Alors que nous vivions une crise climatique, écologique, planétaire, blablabla… Non! Une crise, c’est une envie de pisser ou le prix du gaz, ces choses humaines, trop humaines. Là mes petits bipèdes à neurones normalement interconnectés, c’est un bouleversement que nous allons vivre, et pas tous de la même façon suivant notre position sociale ou géographique. C’est l’innovation façon mère Nature, elle change les règles pour se renouveler et se débarrasser de ses irritants. Et estime-toi heureux, elle prévient, elle nous tape gentiment dans le dos, en nous disant fais attention, toi, qui as si peur de retourner au moyen âge quand on te crispe avec le mot décroissance. Si tu ne fais rien pour changer ton comportement, elle va tomber, la grosse tarte de l’âge de pierre en pleine face qui te fera regretter le moyen âge. Mais alors quoi faire pour être écologiste? Rien, car sache mon petit sapiens multicolore, que l’écologiste est une personne scientifique qui étudie le vivant et son milieu. Te prétendre, tout comme moi aujourd’hui, écologiste, c’est un peu comme dire je suis mécanicien alors que l’on ne fait que changer ses balais d’essuie-glace une fois par an. Essayons déjà d’être humains avant de nous définir avec des appellations galvaudées. Tu vois, tu n’es pas qu’un numéro, tu décides donc de faire ta part, et cela aussi c’est beau… Mais (oui, je suis un emmerdeur) tu vas découvrir que tes gestes quotidiens dits écologiques ou de préservation n’ont malheureusement que très peu d’impacts sur les dégâts que nous avons faits et faisons encore. Car une machine œuvre, telle une essoreuse haute puissance à te faire tourner la tête à l’an, en vert.
Ah rien de tel qu’une bonne salade bien préparée par nos plus hauts avec supplément de tomates dans la gueule pour nous aveugler. Allez c’est parti avec nos entreprises, institutions et gouvernements qui nous tartinent le bulbe de développement durable, l’un des plus gros greenwashing, verdissage ou écoblanchiment (le dernier c’est mon préféré on sent bien le coté malhonnête dans ce mot) de notre époque, je te mets au défi d’appliquer aujourd’hui comme un calque la petite phrase suivante: polluer moins, mais plus longtemps, sur tout ce que tu vois ou que tu connais avec durable à la fin, même dans tes propres projets tu verras que tout n’est pas si propre et que notre ère se tripote à la suffisance. Les technologies vont nous sauver! Mais de quoi? Elles qui polluent encore plus, même si on ne les voit pas. C’est un peu comme les abeilles «oh! Mon dieu elles disparaissent», pourtant toujours autant de miel dans mon épicerie… La voiture électrique (la pollution invisible ou l’art de polluer chez les autres), le marché du carbone vendu comme vertueux, un autre bel outil de greenwashing, de spéculation et de défiscalisation. La taxe carbone! Ah, non! Ça, c’est bien! Pollueur payeur… Chut! Les apparences peuvent être parfois trompeuses. On m’a chuchoté à l’oreille: «Regarde la morosité du marché vert, et les taxes carbones qui apparaissent dans les pays…». Peut-être un futur article. Non! c’est grâce à la COP 21 et Greta… Ok, alors que nous recyclons, compostons, roulons verts, que nous pensons réinventer l’économie, les hautes sphères récupèrent tout à grand coup de communication et de culpabilisation et nous nous courbons en ignorants. Stop! Arrêtons cette chronique anxiogène et respirons.
Aujourd’hui vous avez démontré dans les rues que le nombre était là, malheureusement, il ne sert à rien dans nos démocraties, si cette masse reste inerte, peu importe son importance, elle n’a pas sujet au regard de nos politiques si elle ne représente pas un groupe de pression, susceptible de faire voter pour quelqu’un d’autre ou de modifier un pan de l’économie. Alors, Nous les sapiens informés, savons que ce n’est pas le climat le problème, il n’est qu’un des symptômes du mal humain, ce sont les règles qui nous régissent qu’il faut changer, maintenant! Faisons comme ce Diogène carreauté sortant de son tonneau d’érable, disant à tous ces Alexandre (qui eux sont loin d’être grands): «tasse-toé de mon soleil, chui tanné de vos ombres». Je vous salue toutes et tous, je vous aime bande de vous et même les écolos.