Vous allez surement me reprocher l’indécence de ce titre et le manque de respect envers les gens de bonne famille à qui cela s’adresse, mais au moins la rime est riche face à la pauvreté des discours de ces mêmes personnes qui ont suivi la forfaiture photographique de madame Catherine D, nom que j’utiliserais pour préserver son anonymat. Idem pour les autres membres de l’inquisition de la bienséance et de la bien-pensance.
Voici bien la réalité des cuistres, le monde va tellement bien que l’on a le temps de s’attarder sur une jupe, des cuisses et un collier de perles. Le déversement vomitif de certaines paroles archaïques est surprenant, mais pas tant.
Tout d’abord, quel bonheur d’entendre ce discours en cours putréfaction de dame Denise B sur la non jeune Catherine D. Elle qui aime tant la langue de Molière, je l’imaginais, personnage rabelaisien vieillissant enfilant des perles autour du cou de la dame Catherine D. À celles et ceux qui ne comprendraient pas la référence je vous renvoie sur votre fureteur favori et inscrivez «enfiler des perles», je vous laisse savourer.
De plus les références de madame B sur le désir masculin, tiennent plus de la littérature érotique du début du 20e siècle que de la réalité des marchandes de plaisir bourgeoises dont elle gratifie Madame D. D’où la nécessité pour madame B, de regarder la réalité du monde en face et non seulement au travers de livres. Car ce commentaire vestimentairo-sexuel de néoféministe conservatrice, fait de vous, femmes de tous âges et de toutes professions, habillaient en tailleur jupe, des pu… Pardons, des fleurs de bitume. Là, on est bien dans le respect. Avec des amies comme cela, le féminisme n’a pas besoin d’ennemi.
Puis vient, le male Alpha, Beta… Sylvain G qui lui se permet de mettre en doute le travail que la députée accomplit dans son comté au profit d’une supposée mise en scène personnelle. Mais lui-même, quel artiste! Avec cet art de l’éloquence dans le discours, où la mise en doute sans faits et ni arguments valables, devient une fausse vérité relayée au sein de la citoyenneté partisane, se précipitant elle-même dans le: «Je ne sais rien, mais je dis pareil.»
Je ne pense pas me tromper en écrivant que Catherine D utilise la dérision afin de démontrer le ridicule de certaines situations, l’archaïsme et l’hypocrisie politique.
Cette dérision que certains ou certaines nomment provocation, n’est qu’un état du jeu de la vivante démocratie poussée dans ces retranchements pour mettre en lumière les dysfonctions du vieux monde politique n’en déplaise aux fossoyeurs démocrates. On reproche à Catherine D de faire son spectacle, mais qu’en est-il des autres acteurs et actrices de la scène politique quand toutes et tous se réunissent dans ces lieux empreints d’histoire, de solennité où une assemblée n’est respectable, que par la présence et la qualité des êtres qui sont en son sein pour crier haut et fort: «C’est ici que ce joue la démocratie»? Le vocabulaire utilisé en politique est par lui-même très explicite et remarquablement théâtral. Alors reprocher à Catherine D de faire son show, c’est soit un acte de jalousie de ne pas être la tête d’affiche ou profiter de ce moment de faux débat pour en passer quelques-unes au travers du tumulte médiatique.
Pour finir, je vous pose cette méditation textile: «Si l’habit ne fait pas le moine, on peut imaginer aussi que la belle toilette ne protège pas du linge sale.»