Afin de vous aider à vous familiariser avec les différents districts électoraux de Sherbrooke, l’équipe d’Entrée Libre a demandé à quelques artistes de nous présenter le leur. Voici ce qu’ils et elles avaient à nous dire…
Je vis à Sherbrooke depuis mes dix-neuf ans. J’y suis venue pour les études et, franchement, c’est une ville parfaite pour moi qui origine d’une petite municipalité d’environ 10 000 habitants. J’ai troqué les champs horizontaux des rives du fleuve pour les vallées et montagnes sans le stress inhérent aux plus grandes villes. En fait, être près de la nature, quelles que soient ses caractéristiques, c’est vital pour mon équilibre.
Au fil des ans, j’ai vécu dans plusieurs secteurs de la ville. Chacun a eu son charme et a marqué une époque de ma vie. Notre dernier mouvement remonte à un an et nous aimons particulièrement notre nouvelle maison dans ce quartier paisible.
Je suis persuadée que la plupart des résidents d’Ascot bénéficient au moins une fois par semaine de cette vue à couper le souffle au moment d’emprunter la bretelle d’entrée de la 410 ! La chaîne de montagnes, incluant le Mont Orford, apparaît dans toute sa splendeur. Par beau temps en été, plusieurs se stationnent sur la rue Dunant au-dessus de l’autoroute, juste à côté du Mont Bellevue, et s’installent pour contempler le coucher du soleil.
Nous avons la chance de vivre à quelques pas de cette petite montagne que nous parcourons régulièrement autant à la course qu’en vélo. Nos deux fils font du vélo de montagne et sont également passionnés de BMX de street. Ils s’entraînent régulièrement au skatepark (modules de planches à roulettes) du parc Belvédère.
Plusieurs développements domiciliaires sont en cours actuellement dans le district d’Ascot. Il y a beaucoup de chantiers qui amènent de nouveaux résidents et, espérons, de nouveaux services car il n’y a qu’une mini épicerie dans notre district.
J’ai la chance de pouvoir exercer mon métier d’artiste peintre à peu près n’importe où puisque je peux facilement expédier les œuvres par transport, une fois terminées. L’important est d’habiter un lieu inspirant et agréable et de disposer d’un espace-atelier convenable. J’ai toujours eu ce beau privilège. Jusqu’à maintenant, les activités professionnelles artistiques se déroulent presqu’exclusivement à l’extérieur de Sherbrooke. Je crois que le marché de l’art en Estrie a beaucoup de potentiel non exploité. Un meilleur financement en art et culture contribuerait à donner de la crédibilité au milieu qui recèle de beaux talents dans tous les domaines.
Le milieu doit être stimulé par des investissements municipaux pour créer un effet d’entraînement sur la population et les entreprises, rendant ainsi plus réalisable l’objectif pour les travailleurs culturels de vivre décemment de leur métier.
La grande majorité des artistes ont à cœur de contribuer à la communauté. Il est certain qu’un apport financier accru de la ville pour la culture amènerait des retombées à long terme qui seront cumulatives et dépasseront le cadre financier. Des études prouvent maintenant l’impact des arts sur la santé et le mieux-être à toutes les étapes de la vie. Une vision à long terme de notre administration municipale?
J’ai imaginé quelques pistes intéressantes pour les arts visuels dans le district d’Ascot : on pourrait financer partiellement une école des Beaux-Arts et d’arts appliqués ou un atelier-école. Rêvons un peu plus loin : pourquoi pas faire côtoyer peinture, sculpture, dessin, littérature, poésie, cinéma, arts numériques, danse et théâtre?