Nous étions 11 étudiants en techniques d’éducation à l’enfance à s’envoler pour Haïti en janvier dernier. Après des mois de préparation, de multiples activités de financement et formation et cours de créole, nous sommes partis, fébriles, pour visiter un périple riche en découvertes.
Notre demeure pour les 14 prochains jours se situe dans le nord du pays, à Sainte-Suzanne. Cette petite communauté est située à un peu plus de 250 km de Port-au-Prince. Lorsque nous nous promenons dans le village, les enfants nous appellent «les blancos». Ils s’accrochent à nous, ils touchent notre peau blanche, nous caressent les cheveux, ils nous tiennent par la main. Il n’est pas rare de se promener et qu’une trentaine d’enfants nous accompagnent. Peu importe leur âge, les enfants se promènent seuls, le village est comme une grande famille.
Le but de notre voyage de coopération internationale est de travailler principalement auprès des enfants, puisque c’est notre domaine d’études. Les enfants haïtiens ne sont pas stimulés au niveau de leur développement comme les enfants de chez nous.
Nous avons fait différentes activités durant notre séjour, passant des activités de motricité globale, aux activités de motricité fine, des activités de stimulation du langage ainsi que des ateliers de francisation.
Nous avons aussi eu la chance d’avoir trois après-midis avec les enseignants des écoles du village. Nous avons échangé sur le système d’éducation québécois, nos méthodes d’enseignement, les différentes techniques d’intervention, le matériel utilisé ainsi que le programme éducatif.
Lors de ce voyage, nous avons beaucoup appris du peuple haïtien. Mais il nous a aussi permis de mieux nous comprendre et réaliser à quel point nous sommes choyés et privilégiés. Personnellement, ce voyage m’a fait grandir, il m’a fait prendre conscience de la chance que j’ai eue il y a 19 ans de naître dans un pays libre et riche où l’éducation et les soins de santé sont gratuits, et l’eau courante accessible.