Maman, j’ai (encore) raté l’avion
Chris Columbus, 1990 et 1992
Dans les films de Chris Columbus, Macaulay Culkin joue le rôle du jeune Kevin McAllister, qui est accidentellement laissé derrière par sa famille, à la veille de Noël. Après avoir profité de sa nouvelle liberté, occasionnée par l’absence de sa famille, le protagoniste réalise bien vite que quelque chose ne tourne pas rond et qu’il lui faudra protéger sa maison. Faisant preuve d’une ingéniosité surprenante pour un jeune garçon de son âge, il déboute à maintes reprises un duo de voleurs désireux de profiter de l’absence de sa famille. Pour les personnes ayant grandi dans les années 1990, « Maman, j’ai raté l’avion », ainsi que « Maman, j’ai encore raté l’avion » sont des classiques de Noël indétrônables ayant donné envie à toute une génération d’enfants d’être oubliés seuls à la maison pour Noël. Plutôt que de chercher parmi les nouveautés du temps de Fêtes, pourquoi ne pas revisiter ces classiques? D’autant plus qu’il est prévu qu’une suite sera tournée à Montréal lors de la prochaine année pour la chaîne Disney +!
Houppeland 1 et 2
Tronchet, 1997 et 1998
Qu’il est béni le temps des Fêtes. Celui où l’on se retrouve en famille pour partager les petits plats dans les grands et s’échanger des cadeaux qui font plaisir. Oui, mais si c’était Noël tous les jours? Tous les jours la dinde, tous les jours un cadeau, tous les jours un sourire de façade et une attitude joyeuse de circonstance pour ne pas être le rabat-joie de service. C’est sous la dictature du Noël permanent imposé par un Président voulant régler ses névroses d’enfance – comme tous les dirigient·e·s de ce monde? – que René Poliveau va tenter de sauver Arlette Champagne du camp de rééducation à la bonne humeur, tout ça parce que par mauvais esprit Arlette a préféré offrir une fourchette en plastique plutôt qu’un fer-à-repasser-un-cadeau-utile-donc-qui-fait-plaisir. Chez Tronchet, il n’y a jamais de héros lumineux et flamboyant, simplement le quotidien médiocre et parfois sordide de la vie. C’est l’humanité des héros de Houppeland qui nous offre une histoire drôle et pleine de poésie, comme toujours chez Tronchet. À offrir parce-que-c’est-utile-de-faire-plaisir.
La Ruée vers l’or
Charles Chaplin, 1925 et 1942
Les puristes préféreront la version originale muette avec carton de 1925, mais nous avons un faible pour la version de 1942 où les cartons sont remplacés par la voix de Charlie Chaplin lui-même. Et quoi de mieux que son timbre si particulier pour narrer l’histoire de son personnage favori, « the lone prospector », qui doit braver la neige, les ours et les bandits attirés par le mirage de l’or du Yukon à portée de pioche. Notre héros dépenaillé, maladroit mais d’une incroyable agilité et toujours plein de ressources va rencontrer une femme qui symbolise l’amour de toujours. Et pour elle, même sans un sous, il lui préparera un souper de Nouvel an avec chandelles, cotillons, et en toute simplicité une danse de deux petits pains plantés sur des fourchettes. À moins que tout cela n’ait été qu’un rêve car la belle a préféré les miroirs aux alouettes qu’est Jack le bellâtre? Pour une rare fois dans la filmographie de Chaplin, fortune, amours et croisières aux longs courts seront au rendez-vous. Un vrai conte de Noël.