Devant le mépris gouvernemental, le communautaire s’unit !

Date : 21 Décembre 2021
| Chroniqueur.es : Claudelle Cyr, David Bouchard
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À l’instar de l’ensemble des régions du Québec, les organismes communautaires autonomes de l’Estrie manifestent aujourd’hui pour réclamer du gouvernement Legault qu’il respecte ses engagements à notre égard!

Lors de son élection, le gouvernement caquiste s’était engagé à mieux financer les organismes communautaires, mais aussi à alléger la bureaucratie exigée par l’État. Force est de constater que ses promesses n’ont pas été tenues, bien au contraire! La pandémie aura eu le dos bien large: instrumentalisation des organismes par le réseau public, tentatives de refiler des services sous la responsabilité de l’État aux organismes via des ententes de sous-traitance, augmentation de la charge de travail en regard de la reddition de comptes, annonces de fonds qui ne descendent jamais, etc. « Après le démantèlement de l’État orchestré par les libéraux, l’utilisation et la récupération du milieu communautaire par la CAQ pour tenter de garder un semblant de filet social ne fait qu’amplifier la détresse! Des travailleuses et travailleurs épuisé-e-s et qui tombent au combat, des organismes victimes de la pénurie de main d’œuvre qui doivent laisser tomber des services/activités, des directions qui n’en peuvent plus de se réinventer chaque jour, ça c’est le portrait de notre milieu  », lance Claudelle Cyr, directrice du ROC Estrie.

« Si le gouvernement voulait véritablement nous aider à participer à l’effort collectif, il commencerait par arrêter de nous envoyer ses commandes, nous financer à la hauteur des besoins exprimés par les organismes et nous permettre de faire rayonner notre vie associative et démocratique, car ça aussi ça participe au bien-être des communautés  » ajoute-t-elle.

Pour David Bouchard, coordonnateur de la TROVEP Estrie, il est clair que sans un financement de base structurant, le milieu communautaire s’en va droit dans le mur. « Comment peut-on penser qu’il est possible de faire rouler un organisme avec un budget qui n’avoisine même pas le salaire d’un seul médecin et qui doit, en principe, couvrir les coûts du loyer, internet, chauffage, le salaire d’une équipe de 3-4 personnes, les activités avec les membres, etc.?  » questionne-t-il. « On se demande combien vaut l’aide accordée à votre voisine qui a des idées suicidaires? Combien vaut l’accompagnement de votre père alzheimer ou encore celui pour vous-même parce que vous êtes aux prises avec une crise familiale importante? Assurément pas 15$/h et un café Tim Hortons gratuit à Noël!  »

Le gouvernement est actuellement au banc des accusés, son emprise sur notre milieu et son entêtement à nous maintenir dans une situation de précarité financière chronique paralyse notre capacité d’action auprès de la population et nous empêche de bien répondre aux besoins exprimés par les membres qui fréquentent nos organismes.

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