La parution de septembre dernier d’Entrée Libre fut le moment d’annoncer le projet Rassembl’Art. Cette fois-ci, c’est le moment de vous en dire plus sur son déploiement
Rassembl’Art est une médiation participative pour le vivre-ensemble faisant le pari d’utiliser les arts donc divers moyens originaux pour faire connaitre le bon voisinage. Le projet sensibilise et implique les citoyen.nes autant de type résidentiel qu’universitaire à une cohabitation harmonieuse.
Une résidente du quartier universitaire et répondante au sondage mentionne que le bon voisinage à Sherbrooke s’adresse à « qui réside temporairement ou de façon plus permanente ou prolongée » et c’est « l’ouverture à l’autre, la participation citoyenne, les règlements municipaux, etc. ». Une autre personne souligne que cela est pour « éviter le mauvais… Pour me sentir en sécurité, pour avoir de l’aide quand je suis mal pris, pour me sentir en confiance, pour être un meilleur humain, pour diminuer le stress, pour être plus heureux… »
Respect, quiétude et civisme
Améliorer le vivre-ensemble, c’est déjà de prendre conscience que l’on fait partie d’un tout et que nos actions ont un effet. Dans un quartier (avec une très forte densité et un très haut taux de logements loués), il est essentiel de se rappeler de faire preuve de civisme en tenant compte de ce qui nous entoure, de notre environnement immédiat, peu importe les réalités, activités et horaires de chacun.
Une citoyenne faisant un partage sur le bon voisinage évoque qu’il y a « pleins d’expériences positives où l’entraide et le goût de prendre soin de l’autre ont été manifestées! » Par contre, elle ajoute qu’il y aussi « quelques expériences négatives impliquant du bruit excessif, du tapage nocturne ou de la pollution visuelle …
Parce qu’il faut en parler… pour en parler
Ce projet Rassembl’Art a vu le jour grâce à une volonté politique de l’arrondissement des Nations (Isabelle Côté) et du conseiller du district de l’Université (Paul Gingues). De plus, il peut compter sur l’appui de plusieurs partenaires dont l’Université de Sherbrooke, la Fédération des étudiants et étudiantes de l’Université de Sherbrooke, le Service de police de Sherbrooke et le Comité citoyens pour le respect et pour une cohabitation harmonieuse dans le secteur de l’Université.
« Ensemble, nous avons pu développer un projet de médiation entre les citoyens universitaires et les citoyens résidentiels. Cette approche s’avère constructive, proactive et non coercitive. », se réjouit Paul Gingues.
Il n’y a pas de recette miracle pour reconnaître que la quiétude est essentielle pour une cohabitation harmonieuse. Il s’agit de faire preuve de respect, de politesse et courtoisie à l’égard de l’autre. On peut même aller à se déplacer en tenant compte de la quiétude du quartier peu importe l’heure de la journée et à connaître les réglementations d’immeuble et municipale concernant la nuisance par le bruit.
Par contre, cela prend peut-être des idées originales pour renouveler le discours et atteindre le plus nombre. En se rendant sur rassemblart.ca, vous aurez le SLAM « Ouvrons la porte au bon voisinage » de Frank Poule (2017) qui rappelle la beauté des mots pour passer un message. Vous reconnaitrez la présence d’UltraNan, une figure incontournable de la communauté sherbrookoise, qui offre encore une fois une précieuse collaboration en illustration. Un merci particulier au Nota Bene, au REMDUS et au journal Le Collectif pour le rayonnement ainsi qu’à Lauriane Paquette, aux affaires internes et à Éliane Dextradeur, aux affaires externes de la Fédération étudiante de l’Université de Sherbrooke pour leur inestimable relais auprès des associations étudiantes.
Déploiement à voies multiples
Plusieurs idées sont mises de l’avant pour la promotion de Rassembl’Art. Allant d’un site web à une station autoportrait réalisée par Ultra Nan. En passant par des info-signets et des bannières fabriquées de papiers ensemencés. Déjà quatre associations étudiantes auront une bannière au nom de Rassemblart.ca. Une belle façon de se faire voir dans les lieux achalandés par les étudiant.es. À la fin du projet, le papier ensemencé de basilic et de fleurs sauvages sera remis au jardin collectif et à Ruche Campus.
À tout cela s’ajoute un sondage pour sensibiliser à la vie en proximité et à cueillir des mots pour nourrir l’œuvre « Qui sème le bon voisinage récolte le vivre-ensemble ». À force de cueillette de mots issue du sondage, l’œuvre sous forme de bac évoluera pour culminer en décembre prochain. Pour les gens qui l’ont remarqué, c’est le bac à jardin en façade du Provigo Matthieu Aubé sur Galt ouest (hé oui Liette Fauteux a pris sa retraite!).
Le projet est à multiples facettes pour diminuer les tensions et concilier la cohabitation et se donner le pouvoir d’un bon voisinage en faisant appel au sens créatif de la communauté. C’est peut-être le début de quelque chose, vivre en proximité et susciter une plus grande considération de notre milieu de vie cela se travaille à long terme.
« Les arts, c’est comme le développement des communautés, cela ne donne pas toujours de résultats immédiats et peut prendre du temps » disait la sage Aurélie, illustre inconnue et citoyenne impliquée dans la communauté. Il est possible de soumettre des idées et compléter le sondage en se rendant sur le site Web.
Visitez rassemblart.ca.