Un court regard sur… Les Grandes Claques,
Une belle ivresse, cette ivresse de se délecter d’un art qui ne s’essouffle pas et nous subjugue sans cesse.
La belle ivresse de se prendre une claque émotionnelle pour se remémorer l’essentiel en contemplant l’humain sous toutes les coutures.
Une claque que j’ai reçu en visionnant le film de Annie St-Pierre, qui nous rappelle sans cesse les forces d’un court : celui de nous faire voyager à travers un flot d’émotions et de vivre à travers les regards incertains de nos personnages. Cette même claque qui nous rappelle le pourquoi de notre amour pour le cinéma et cette force du cinéma québécois à poser sans cesse de nouvelles pierres sur l’édifice du cinéma social.
Le film, Les Grandes Claques, fera sa première mondiale au festival Sundance.
Ce film nous amène un soir de Noël, 24 décembre 1983, une époque où les séparations de couple étaient peu communes. Denis s’en va chez son ex-belle-famille, angoissé, dans un lieu où il ne sent pas à l’aise pour récupérer ses deux enfants.
Annie St-Pierre signe, sans outre mesure, un coup de maître avec ces clivages tristesse et joie, avec ses oppositions solitude et communion pour nous amener sur une œuvre poétique, tendre.
Produit par Colonelle Films, à qui nous devons Une Colonie et La Coupe de Geneviève Dulude-de-Celles, Le Prince de Val-bé de Jean-François Leblanc, etc., ce film sublime nous place à merveille dans les incertitudes, le mal-être de Denis, interprété brillamment par Steve Laplante (Cheech, Littoral, etc.) et le sacrifice de Julie, sa fille, jouée par Lilou Roy-Lanouette (Jouliks).
Vous pouvez dès à présent, prendre vos billets pour visionner Les Grandes Claques, dans la catégorie 4 du festival Sundance,un film qui, sans aucun doute, vous restera en tête.