À l’association des locataires, nous faisons tout pour que cela n’arrive pas. Nous vivons à Sherbrooke une pénurie de logements. Avec un taux de vacance de 2,6%, il y a beaucoup moins de logements disponibles que par les années passées. Les propriétaires de logements peuvent être plus sélectifs dans le choix des locataires.
Mais il y a aussi une crise du logement: les logements disponibles sont souvent trop chers pour les capacités de payer des locataires. En plus, il y a des démolitions de blocs-appartements, notamment sur Galt Ouest, mais aussi sur King Est. Le propriétaire n’a pas donné les délais légaux aux locataires, il ne voulait pas indemniser ses locataires. Sur Galt Ouest, certains locataires déménageront plus tard que le premier juillet, car certains propriétaires ne se sont pas entendus sur le prix de vente avec la Ville de Sherbrooke. Ce sont quatre blocs sur les neuf qui devront passer par le processus de l’expropriation. On détruit pour élargir la rue. La ville de Sherbrooke va construire un édifice avec logements subventionnés, mais beaucoup de gens se cherchent un logement pour le premier juillet, car les logements ne seront disponibles que dans deux ans.
Mesures d’urgence à Sherbrooke
L’Association des locataires de Sherbrooke, grâce à une entente avec la Ville de Sherbrooke sur les mesures d’urgence pour le premier juillet reconduite depuis plusieurs années, peut travailler à leur éviter de se retrouver à la rue le premier juillet. Actuellement, nous montons une liste de personnes qui pourraient potentiellement se retrouver à la rue s’ils n’ont pas de logement le premier juillet. Potentiellement, car nous leur fournissons une liste de logements pour essayer de de leur en trouver un avant cette date.
Pour ceux qui n’ont pas de logement le premier juillet, la Ville de Sherbrooke offre un endroit pour mettre leurs biens et offre un hébergement temporaire qui est mis à profit pour trouver un logement. Ils sont aidés dans leur recherche par un supplément au loyer qui leur permet de payer un logement un peu plus cher pour ne pas se retrouver à la rue. On répond ainsi à une situation d’urgence qui, comme les inondations, revient de plus en plus souvent.
Pour des solutions à la crise du logement
La situation du logement tout comme celles des inondations et du réchauffement climatique exigent des actions à plus long terme. Ce que nous dit la situation de gens à la rue le premier juillet, c’est qu’il y a beaucoup à faire pour que le logement réponde aux besoins des locataires, surtout les plus pauvres, il faut une construction de logements sociaux plus importante. Cela aurait pour effet de diminuer les listes d’attentes pour éviter que des locataires quittent des logements insalubres pour d’autres logements insalubres, car ce sont les seuls qu’ils peuvent se payer.
L’Association des locataires a quarante ans
L’Association des locataires fête ses quarante ans de luttes pour le droit au logement. L’Association des locataires croit que le logement privé a de grosses lacunes et ne peut répondre à notre revendication de faire du logement un droit. Le logement privé recherche du profit, les propriétaires ne sont pas des travailleurs sociaux. De plus en plus souvent, on retrouve des propriétaires qui se font justice eux-mêmes et vont par exemple couper l’électricité. Pour que tous les locataires aient accès à un logement de qualité à un prix raisonnable, on doit socialiser le parc locatif. Pour ce faire, l’Association des locataires compte mobiliser ses membres et élargir son bassin de membres pour être plus nombreux et nombreuses à réclamer du logement social.
L’Association des locataires élargit sa lutte à l’environnement
L’Association des locataires se préoccupe de l’environnement et de l’urgence climatique. Les ménages locataires ont aussi le droit à un environnement sain. Les arbres, les oiseaux, et une consommation durable, c’est pour nous aussi. L’urgence climatique, c’est urgent pour nous aussi. L’Association des locataires va travailler le dossier environnement et lutte à la pauvreté, et celui de l’urgence climatique et de la lutte pour la justice sociale. L’Association des locataires en discute actuellement pour être actif sur le thème de l’environnement en vue des élections fédérales et de la grève sur l’urgence climatique à venir cet automne.