Sherbrooke, le 5 juin 2018 – Les groupes en défense collective de droits n’en peuvent plus d’attendre… C’est le constat qu’on fait les membres du Caucus estrien de défense collective des droits (DCD) réunis la semaine dernière. Les groupes en défense collective des droits n’ont reçu ni augmentation, ni indexation depuis plus de 10 ans. En décembre dernier, dans son Plan d’action gouvernemental pour l’inclusion économique et la participation sociale, le ministre François Blais annonçait un investissement de 2,2 M $ pour soutenir la mission de ces groupes. Malgré la maigreur de cet investissement, les groupes se disaient « Enfin ! Un peu d’oxygène. ». 7 mois plus tard, ils sont toujours sans nouvelles quant à la répartition de cette somme.
Le Caucus estrien de DCD juge l’attitude du ministre inacceptable ! Les groupes en défense collective des droits réclament un investissement supplémentaire de 40M$ pour être en mesure d’accomplir leur mission. En ce sens, l’annonce des 2,2M$ est non seulement très insuffisante pour répondre aux besoins des organismes, parmi les plus pauvres du communautaire, mais cette attente est indécente. C’est à se demander si elle n’est pas volontaire de la part du gouvernement.
Rappelons que les groupes de défense collective des droits travaillent avec les citoyenNEs afin de défendre, de faire reconnaître et appliquer des droits humains aussi fondamentaux que ceux, pour ne citer que quelques exemples, à l’alimentation, au logement, à la sécurité financière, des femmes, des familles, des consommateurs, des ainéEs, des personnes en situation de handicap, de pauvreté, etc. Actuellement, malgré le caractère essentiel de leurs actions à la société québécoise, ils sont trop nombreux à être en situation précaire, voire de survie. Combien d’entre eux fermeront leurs portes temporairement ou mettront leurs employéEs au chômage dans les prochaines semaines par manque de financement?
Malgré tout, le ministre tarde à annoncer la répartition du maigre 2,2 M $ consentis? Pourtant, Monsieur Blais est bel et bien au courant de la réalité des organismes en défense collective des droits. Pour preuve, le Secrétariat à l’action communautaire autonome et aux initiatives sociales (SACAIS), responsable du financement des organismes de défense collective des droits souhaitait une annonce début avril, afin de permettre aux organismes de prévoir et planifier l’utilisation des nouvelles sommes. Par son silence, le ministre ne fait que démontrer son manque de respect flagrant à l’égard des groupes et par conséquent envers les droits de la population !
Le Caucus estrien de défense collective des droits est composé des groupes suivants : Action Plus de Sherbrooke, Collectif pour le libre choix de Sherbrooke, Comité des travailleuses et travailleurs accidentés de l’Estrie, Concertaction femmes Estrie, Illusion Emploi de l’Estrie, Promotion Handicap Estrie, Solidarité populaire Estrie, Table d’action contre l’appauvrissement de l’Estrie et Table ronde des organismes volontaires d’éducation populaire de l’Estrie.