Qu’on propose des cours d’éducation sexuelle comme réponse aux innombrables harcèlements et agressions physiques révélées me laisse perplexe.
Le problème de fond n’est pas là, mais bien dans la banalisation de la violence, tout à fait liée au système hiérarchique du mâle dominant. Tant que nous exaltons le modèle de compétition comme valeur (ou voleur…) suprême, on perpétue le schéma de réussite d’une société basée sur la dépossession de l’autre.
Violer un être humain tout comme violer la Terre-Mère participe de cette même illusion de puissance personnelle. Des conflits interethniques sont même attisés pour mieux dépouiller le territoire de leurs matières premières. Alors qu’on gaspille plus de nourriture qu’il n’en faudrait pour nourrir toute la population humaine avec comme seul argument «la pias’», la détresse tant sociale que celle des écosystèmes fait retentir ses alarmes.
Pas plus que des cours de menuiserie n’arrêteraient des pyromanes, les cours d’éducation sexuelle ne mettront pas fin aux agressions. Il est temps de valoriser les valeurs féminines de coopération et de partage; que les femmes et les hommes de bonne volonté s’unissent autour de ce changement de paradigme constitue un canot de sauvetage, avant que le Titanic du «profit avant la vie» ne sombre.
Chaque coopération pour la défense de notre bien commun représente les rames de ce canot. La métamorphose est déjà amorcée et les Élu.e.s municipaux ont un rôle clé dans cet enjeu majeur, comme en témoigne la vaste mobilisation Solidarité Ristigouche, affirmant que notre eau potable est un bien commun, pas une propriété privée.