À l’occasion la Journée mondiale pour le travail décent, le 7 octobre dernier, des militantes et des militants syndicaux se sont réunis devant le dépanneur Couche-Tard, situé au coin de la rue Haut-Bois et du boulevard Bourque à Sherbrooke, en appui aux travailleuses et aux travailleurs de cette chaîne de dépanneurs qui tentent de faire reconnaître leurs droits et d’obtenir le respect.
Depuis le début de l’année, les salarié-es de quatre dépanneurs Couche-Tard se sont syndiqués afin d’améliorer leurs conditions de travail. La grande majorité des 5000 employé-es d’Alimentation Couche-Tard au Québec travaille au salaire minimum. Ils n’ont aucune journée de maladie payée. Les normes minimales du travail et les dispositions relatives à la santé et à la sécurité sont régulièrement bafouées.
Des demandes réalistes
C’est afin d’améliorer leur quotidien que les salarié-es ont contacté la CSN. Les syndicats ont préparé minutieusement leur projet de première convention collective. Parmi les revendications, on retrouve :
- quatre journées de maladie;
- un bouton de panique en cas de vol à main armée;
- un suivi psychologique pour les victimes d’agression armée;
- des règles objectives pour les octrois de postes et les choix d’horaire et de vacances;
- le respect des normes du travail et des lois sur la santé et la sécurité;
- une échelle salariale menant à un taux horaire d’environ 12,50 $ l’heure, pour les préposé-es.
La réponse de Couche-Tard jusqu’à maintenant n’aura été qu’intimidation et mépris. Au lieu de négocier, l’employeur a choisi de fermer deux établissements rentables à Montréal. Dans les deux autres dépanneurs syndiqués, les négociations sont difficiles. Le syndicat a dû faire appel à un conciliateur afin de dénouer les impasses.
Droits fondamentaux
« C’est le respect des droits fondamentaux des travailleuses et des travailleurs de Couche-Tard que nous réclamons ce matin », a déclaré M. Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie, en marge d’une manifestation devant un dépanneur arborant cette bannière à Sherbrooke. Ces salarié-es ont le droit de se syndiquer, le droit de négocier leurs conditions de travail; ils ont droit au respect.
Appuis citoyens
La CSN invite les citoyennes et les citoyens qui le désirent à poser un geste de solidarité à l’égard de ces travailleuses et de ces travailleurs en appelant au service à la clientèle de Couche-Tard, au 1-888-999-9301, pour faire savoir à l’entreprise que son antisyndicalisme entache sérieusement son image de marque au Québec. Les clientes et les clients peuvent aussi indiquer aux employé-es non syndiqué-es de leur Couche-Tard qu’ils les soutiendront s’ils décident de se syndiquer.
Par ailleurs, les organisations de la société civile sont invitées à faire parvenir un message d’appui aux travailleuses et aux travailleurs de Couche-Tard à l’adresse électronique suivante : syndicatcouche-tard@csn.qc.ca. La CSN se chargera de transmettre une copie de chacun de ces messages de solidarité à la direction de Couche-Tard.
Source : CSN