Pendant qu’une élite financière n’a pour grande angoisse que la fructification de son capital et l’évitement de l’impôt, il en est tout autrement pour une majorité de la population. Des centaines de milliers de personnes doivent choisir lequel de leurs besoins devra être oublié. L’épicerie, l’hydro, les bottes de pluie pour la petite?
Les dollars se font rares dans l’attente de la prochaine paye. Faire des économies devient un luxe que beaucoup de travailleuses et de travailleurs ne peuvent se permettre. Pour les prestataires de l’aide sociale, alors là on ne songe même pas aux bottes de pluie…
La pauvreté existait bien avant l’austérité. Cependant, ayant les moyens de faire autrement (pour preuve la campagne 10 milliards de solutions fiscales), c’est consciemment que le gouvernement choisit d’appauvrir la population en coupant dans la richesse collective que sont les services publics. Système d’éducation, de santé, aide aux personnes immigrantes, handicapées, etc. sont des choix pour une société juste et égalitaire. Notre gouvernement met la hache dans les conditions de vie de la majorité avec ses mesures qui toucheront tout le monde… sauf EUX!
Qui plus est, les régions sont attaquées de plein fouet par le projet social porté par le parti libéral. En plus d’un pacte municipal reçu très froidement par les municipalités, on démantèle les instances régionales de concertation. Rappelons aussi qu’au-delà de la perte de structure, on éloigne les gens des lieux de décisions et on diminue l’accès aux services. Sans oublier les pertes d’emplois massives encourues.
Le 1er mai, des dizaines d’organisations communautaires, étudiantes, féministes et syndicales de l’Estrie ont fait la grève sociale. Différentes actions ont débuté le jeudi 30 avril au Parc Camirand pour se poursuivre durant 30 heures à travers la ville.
Claudelle Cyr est directrice du Regroupement des organismes communautaires (ROC) de l’Estrie et Marie-Ève Vaillancourt est membre du Collectif régional d’éducation sur les médias d’information (CRÉMI). Ce texte a été produit pour le Comité 1er mai du Front social estrien.