Après deux années de peaufinage et d’allers-retours à Montréal, les Enfants de Cabot sortiront leur deuxième album, « Exposé sur le divan », au début du mois de juin. Entrée Libre a rencontré le groupe à l’occasion d’une pratique.
Joé Boisvert et Claude Lacroix jouent respectivement de la guitare et de la batterie le soir, mais font du travail de bureau le jour : « Au début, on pensait s’appeler le Band de réceptionnistes », blague Joé. Le nom finalement retenu, Les Enfants de Cabot, l’a été pour des raisons un peu nébuleuses : une histoire de chien bloquant le passage d’une ruelle à des enfants. Mais rien à avoir avec l’explorateur, assurent-ils.
C’est en 2002 qu’Alexandre Leclerc, le chanteur du groupe, recrute Pierre-Marc Lavigne, un collègue d’improvisation à L’Abordage, pour démarrer un groupe. Joé, le guitariste de Greenwood (qui vient de remporter le prix du « Groupe Révélation » au gala Lys Blues 2011), se joint aussi à eux. Claude Lacroix, qui a été batteur pour Vincent Vallières jusqu’en 2002, se joindra au trio en 2005.
En 2006, Les Enfants de Cabot remportent le 1er prix du Festi Rock de Richmond et sortent, la même année, leur premier album : « Fido en Quarantaine ». Ils décrivent alors leur musique comme du folk n’ roll.
Le deuxième album du groupe se veut plus rock que le premier, « bien que toujours teinté de folk, de country et de blues ». Mathieu Désy, contrebassiste pour Catherine Major et ami du groupe, signe ici sa première réalisation, une autoproduction enregistrée au studio Makina, là où Jean Leloup a enregistré son dernier album.
Le titre de l’album, c’est la boutade d’un père à ses enfants : « Après une grosse journée de travail, le paternel nous signifiait que si on avait affaire à lui, on pouvait le retrouver dans le salon. »Si on me cherche, je suis exposé sur le divan. » »
Les Enfants de Cabot offrent une solide performance en public. Ils ont du plaisir à jouer ensemble et ça se sent. Pour « Exposé sur le divan », les quatre musiciens cherchaient d’ailleurs à reproduire l’effervescence d’une prestation sur scène. « On voulait que l’album sonne live, comme si on avait joué tous en même temps sur l’album », explique Joé Boisvert.
Ça promet! Boisvert est particulièrement solide aux guitares blues et country. Claude Lacroix est d’une efficacité redoutable à la batterie. Avec Alexandre Leclerc à la voix et aux textes mélancoliques et Pierre-Marc Lavigne à la basse-qui-bûche, le groupe semble prêt à défoncer la baraque, dans une ruelle près de chez vous.
Ils seront exposés sur le divan du Boquébière le mercredi 1er juin, à 17h.