Pour les lecteurs/lectrices qui ont entendu parler de Mikhaïl Gorbatchev, un rappel. Pour les non initié.es, surprise au bout du fil.
Il s’est illustré en ex-Union Soviétique en en devenant Président puis en voulant la réformer- la Pérestroïka– via la démocratisation, la consultation et la participation citoyenne-la Glasnost.
Lorsque je faisais l’émission Options et Avenir à CFLX, fin XXe siècle, je me suis rendu à Val-Morin dans les Laurentides où il y avait des stages de Yoga et où, surtout, le bien connu physicien Fritjof Capra, auteur du Tao de la physique ainsi que du Temps du changement, science-société-nouvelle culture ou encore de : Sagesse des sages conversations avec des personnalités remarquables, à propos du changement de paradigme, donnait une conférence. Je l’ai interviewé. C’est encore sur une cassette…
Capra m’avait dit que le seul politicien du monde qui comprenait le nouveau paradigme et s’en servait était le Président de l’Union Soviétique, Mikhaïl Gorbatchev. Ce paradigme, Capra le nommait holistique, pacifiste et féministe en remplacement de la vision cartésienne-newtonnienne de la vie.
Capra notait déjà le grand danger de la menace nucléaire accompagné de celui de la destruction de l’ensemble de l’écosystème qui ne va pas sans les accrocs à la santé des individus.(2)
Or, Gorbatchev s’attaqua à ces problèmes précis. Je l’ai lu dans son livre : Pérestroïka Vues neuves sur notre pays et le monde. Il souhaitait un nouvel ordre mondial pacifique et écologique dans lequel la femme y a une place juste, grâce à la coopération internationale. Ce qui impliquait la complète dénucléarisation de l’armement soviétique d’alors.
Il a déconcerté le Parti unique de l’URSS par ses intentions. Le Parti a suivi un bout seulement. Il a été trahi finalement et démis de ses fonctions, hélas, par un Putsch.
Gorby comme il était affectueusement appelé en Occident, fut cependant critiqué par Poutine, qui le trouvait naïf et crédule, une anomalie qui « caquetait » (1). Il y avait de quoi car le Poutine de 2024 est le contraire de Gorby de 1987. En effet, celui-ci se rendit compte d’un chiffre ignoré du Parti que 40 % du budget allait dans le militaire. L’URSS stagnait et ne pouvait plus se permettre de tant dépenser dans le militaire pour survivre, tout simplement. Remarquez que les actuels États-Unis s’endettent pour leurs mirobolantes dépenses militaires, par ailleurs. Un jour, Gorby présenta à Margaret Thatcher une carte où figuraient toutes les armes nucléaires. Chacun des mille petits carrés de la carte pouvait détruire toute la vie sur terre. Il ajouta avec gravité que c’était l’absurdité de la course aux armements. De nos jours, les Médecins pour la prévention de la guerre nucléaire le répètent à leur façon.
Gorbatchev a écouté les mères tristes du décès de leurs enfants-soldats en Afghanistan. Il voulait une famille en santé. Cela me rappelle une autre Russe, émigrée en Suisse, le doctoresse Kousmine, qui avait à cœur la santé et qui a innové en alimentation et points de vue écosystémiques. Ça me rappelle aussi le livre de notre Dre Julie St-Pierre : Redonner la santé à toute la famille. ( 2021)
Un article de La Presse, du 17/09/2022 s’intitulant : Bâtir sur l’héritage de Mikahaïl Gorbatchev m’a énergisé pour écrire cet article.
La bougie d’allumage a été cependant de retrouver un document du 16 février 1987, une conférence : Mikhaïl Gorbachev’s address to participants in the international forum for nuclear-free world, for survival of Humanity. Google me l’a déniché dans Soviet News february 18 , 1987 No 6362
La motivation était de contribuer à décourager Poutine de faire une première frappe nucléaire, qui aboutirait à de la famine et à une exacerbation des changements climatiques disent les médecins ci-haut mentionnés.
Give Peace a chance, merci Gorby et Lennon !