Le courriel aux poubelles!

Date : 21 mars 2024
| Chroniqueur.es : Patrick Nicol
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Le mois passé, j’ai failli jeter ma copie d’Entrée Libre. C’est pas de ma faute, elle était cachée dans une pile de brochures publicitaires. Moi, je reste dans le champ de tire de la Place Belvédère et du Provigo un peu plus haut; ce matin-là il y avait 2 supermarchés, 2 magasins à rayons et un vendeur de pizzas qui m’avaient envoyé du courrier (sans compter le feuillet paroissial).

 

Ça m’énerve pas mal de regarder des photos de steak, de Bouts d’Choux, ou d’antisudorifique pendant que je déjeune. Je veux pas non plus me tenir au courant des spéciaux, je me connais, si j‘économise sur le papier de toilette je vais en profiter pour acheter des pruneaux. Tout ce qu’ils veulent, dans le fond, c’est que j’entre dans leur magasin. Ils sont surs de rentrer dans leur argent, eux autres, on a déjà payé les brochures dans le prix de nos céréales…

 

Je vous dis que trier son courrier en pensant que c’est nous autres qui payent pour les spéciaux et la publicité qui tourne autour, ça met pas de bonne humeur le matin. En plus que le papier compte pour 20% de nos déchets domestiques, que leur papier est pas récupérable et que nos forêts sont menacées… Là je me dis:   » Ça va faire !  »

 

On peut toujours limiter les dégâts en récupérant tout ce qu’on peut. Dans le cas du papier journal, ça va; Eco-Ressources tient des cabanons de récupération et la ville le ramasse pendant les cueillettes spéciales. Pour se débarrasser des publicités qui nous sont adressées personnellement, on peut écrire à l’Association de publicité postale (130 rue Merton, Toronto, Ont. M4S lA4) et demander que notre nom soit retiré de toutes les listes d’envoi.

 

Aussi, tout ce qui porte l’adresse de l’expéditeur peut être retourné sans frais avec la simple mention   »  Retournez à l’envoyeur   » . C’est un bon coup à faire pour leur montrer ce que ça fait, le courrier inutile.

 

Mais, même avec tout ça, il y aura encore beaucoup trop d’argent, d’efforts et de papier gaspillés.
Il faut en parler à nos marchands, nos représentants, répéter à tout le monde que le gaspillage doit
cesser; dire qu’on est   » tanné  »  d’accumuler des déchets et de regarder des photos de rince-bouche en se levant.

 

Riche de son histoire, Entrée Libre souhaite mettre en valeur des articles puisés dans ses archives, témoignant d’une époque pas si lointaine, touchée par des enjeux toujours d’actualité. Avec la fin de la distribution du journal dans les Publisacs, cet article tiré du numéro de mars 1986 tombe à point.

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