La semaine de sensibilisation aux troubles alimentaires a eu lieu du 2 au 8 février. Cette semaine vise à informer la population sur les troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie, hyperphagie) ainsi qu’à la sensibiliser à cette problématique.
Connaître les facteurs qui peuvent mener aux troubles du comportement alimentaire est une façon de les prévenir. Il faut toutefois savoir que les troubles du comportement alimentaire sont des problématiques complexes, qui ne peuvent s’expliquer par un seul facteur de risque.
La société dans laquelle nous vivons représente un facteur de risque au développement d’insatisfactions corporelles et des troubles alimentaires. Nous vivons dans un monde obsédé par l’apparence et le poids. Ce n’est pas sans conséquence. Les 3000 messages publicitaires que nous recevons quotidiennement y sont pour quelque chose.
Outre l’influence médiatique, des facteurs individuels entrent en ligne compte. Une faible estime de soi, une estime personnelle basée sur le corps, une difficulté à se forger une identité, voilà quelques-uns des facteurs de risque individuels qui peuvent prédisposer à un trouble du comportement alimentaire.
On peut également songer à des facteurs qui concernent la famille, comme l’absence de reconnaissance des émotions dans le milieu familial, la surprotection des parents ou son contraire, l’imposition de règles strictes ou l’inverse, des antécédents familiaux de dépression et d’alcoolisme, une famille dans laquelle il y a beaucoup de stress ou une famille dysfonctionnelle et des familles dans lesquelles les besoins des enfants sont ignorés ou dans lesquelles les enfants n’apprennent pas à écouter ceux-ci. Des attentes déraisonnables de la part des parents font aussi partie de la liste des facteurs familiaux pouvant favoriser le développement de troubles alimentaires.
Il existe plusieurs façons de prévenir le développement des troubles alimentaires. Valoriser la diversité corporelle et habituer l’œil à la différence en sont des moyens, tout comme le développement de l’estime de soi et de l’esprit critique. Il est aussi important de demeurer critique envers les messages que l’on véhicule dans la société et l’impact qu’ont les médias sur le développement de l’image corporelle. Valoriser les caractéristiques et qualités d’une personne plutôt que son apparence est un moyen simple de changer notre perspective et de prévenir les impacts d’une image corporelle négative.
Pour informations : www.arrimageestrie.com.
L’auteure est intervenante pour l’organisme Arrimage Estrie.