Non, la planète n’est pas comme la royauté, nous n’en avons pas de rechange. C’est pourquoi plusieurs organisations militent depuis des décennies pour sa préservation. Solidarité populaire Estrie fait partie du lot. Nous sommes traditionnellement un organisme traitant de justice sociale et fiscale, alors pourquoi mettre l’environnement dans notre champ d’intervention ? Principalement pour deux raisons ; le bilan planétaire est extrêmement inquiétant et nous ne pouvons plus agir sur les enjeux sociaux sans y inclure la composante environnementale.
Une inquiétude légitime ?
Oui, il est légitime de trouver la situation actuelle inquiétante. Elle l’est et nous ne pouvons plus tarder à agir. Les pronostics sont clairs, nous nous dirigeons vers un désastre climatique. Le Groupe d’experts intergouvernemental pour le climat (GIEC) affirme que le monde s’est réchauffé de 1,1 °C depuis environ 170 ans. Si nous ne changeons rien rapidement, nous pourrions atteindre une hausse de 4,8°C d’ici 21001 .
Afin de permettre aux générations futures et ACTUELLES de pouvoir vivre sur une planète viable, stable et accessible, nous devons changer drastiquement nos habitudes de vie dès maintenant.
Justice sociale, justice climatique ; même combat !
Nous devons faire pression sur les gouvernements pour qu’ils prennent des actions systémiques radicales. Nous devons être réaliste et accepter que nous ne pouvons plus faire confiance au système actuel qui est fondamentalement destructeur et inégalitaire. Son échec à assurer le bien commun est constaté, le ruissellement économique est un mythe. Il est inacceptable qu’une élite s’enrichisse en surexploitation des personnes vulnérables et nos ressources naturelles non-renouvelables.
Nous ne pouvons pas trouver de solution à la crise climatique à l’intérieur du capitalisme, pour la simple raison que le capitalisme repose sur une croissance infinie. Pourtant nos ressources sont limitées et certaines non renouvelables. Nous devons dès maintenant entreprendre la transition énergétique porteuse de justice sociale2 . L’amélioration et la bonification de notre filet social doit se faire en réglant la crise climatique et vice-versa. Il s’agit du meilleur moyen afin d’assurer une qualité de vie décente à l’ensemble de la population.
Alors on fait quoi ?
On s’organise ! Nous ne contrôlons pas ce qui se déroule à l’Assemblée nationale. Par contre, nos voix ont tout de même un impact lorsqu’elles résonnent à l’unisson dans les rues du Québec. Nous vous invitons à suivre les agissements du Comité unitaire estrien pour l’environnement qui va augmenter la pression et l’intensité de ses actions tant que ses revendications ne seront pas menées à terme.
Les voici :
Bannir les énergies fossiles d’ici 2030, autant en termes de production, de transformation, d’exportation que d’importation.
Taxer massivement la richesse et réinvestir massivement dans les services publics et les programmes sociaux, afin d’assurer des conditions de vie décentes pour toutes et tous.
C’est grâce à la pression populaire que nous arrivons à engendrer des gains sociaux. Ce sera aussi grâce aux mouvements sociaux que nous réussirons à imposer une transition verte porteuse de justice sociale. Nous le voyons au Québec avec plusieurs initiatives qui travaillent en ce sens : La planète s’invite au parlement, Travailleuses et travailleurs pour la justice climatique, Front de transition énergétique, Coalition étudiante pour un virage environnemental et social (CEVES), la Convergence populaire et j’en passe. Partout au Québec, des citoyen.ne.s, associations et regroupements agissent pour mettre un frein à la montée des inégalités sociales et à l’exploitation de nos ressources naturelles. C’est grâce au travail précieux de chaque personne que nous arriverons, collectivement, à déraciner le système.
1 GIEC, consulté le 1/11/2022, URL: https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg2/resources/press/press-release-french/
2 Front commun pour la transition énergétique, consulté le 01/11/2022, URL: https://www.pourlatransitionenergetique.org/
